Tendinites, tenosynovites et l’ostéopathie
Une tendinite c’est l’inflammation d’un tendon alors qu’ une tenosynovite, c’est l’inflammation simultanée du tendon et de la gaine synoviale qui l’entoure. Tendinites, tenosynovite pensez à l’ostéopathie.
A – Tendinites, tenosynovite:
Etiologie : les tendinites, tenosynovites sont liées à des mouvements violents et répétitifs, les maladies rhumatismales (comme la polyarthrite rhumatoïde), la diminution de la vascularisation des gaines tendineuses, les infections aigués (staphylocoque, streptocoque,etc.) ou chroniques chez des sujets qui s’occupent d’aquariums (Mycobacterium marinum).
Bon à savoir : faites inspecter vos dents, une tendinite peut avoir une origine infection dentaire.
Symptômes : lors d’une tendinite, le tendon enflammé est douloureux a la pression et lors de certains mouvements. Sa tuméfaction peut étre visible a l’oeil nu. On peut ausculter au stéthoscope un frottement lors des mouvements.
Traitement :
- Immobilisation, les tendinites, tenosynovites nécessite la mise au repos ou l’immobilisation de la région (attelle ou platre),
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens en application locale et/ou par voie générale ou injection de corticoïdes dans la gaine du tendon, en évitant soigneusement l’injection dans le tendon lui-même (risque d’affaiblissement et de rupture),
- Hydratation et étirements, chassez l’acide lactique et les toxines qui s’accumulent dans le sang et qui se déposent à l’activité sur le tendon.
Astuces : le rôle de l’ostéopathe est de redonner de la mobilité aux articulations. Lorsque les articulations d’un membre (comme le bras par exemple) travaillent normalement, les tendons des muscle sont moins sollicitées. Le sang qui afflue vers le muscle au travail dépose donc moins de toxines, évitant ainsi l’inflammation du tendon. Vous pouvez drainer les émonctoires (foie, reins, colons) pour éliminer les toxines en circulation, utilisez pour cela de l’aubier de tilleul (1 ampoule / jr pendant 20 jrs à diluer dans un verre d’eau le matin à jeun). Servez-vous également des huiles essentielles pour limiter l’inflammation du tendon (gaulthérie et eucalyptus citronné, 1 goutte de chaque huile à diluer dans 1/2 cuillère à soupe d’huile végétale d’arnica).
B – Les différentes tendinites :
1 – TENOSYNOVITE DE DE QUERVAIN
Epaississement fibreux circulaire de la gaine des tendons du long abducteur et du court extenseur du pouce à l’endroit ou il passe sur l ‘apophyse styloïde radiale (« entorse de la lavandière »).
La tenosynovite de DE QUERVAIN se manifeste par une tuméfaction au niveau de cette apophyse styloïde radiale et par des douleurs exacerbées lors des mouvements. On propose des injections intra synoviales de corticoïdes.`
2 – TENDINITE DE LA PATTE D’OIE
La tendinite de la patte d’oie concerne l’insertion commune des muscles couturier, semi tendineux et droit interne. Cette tendinite survient plutôt chez le coureur à pied, le tennisman, le cycliste ou le cavalier.
C’est une tuméfaction douloureuse qui siège à environ 5 cm sous le genou, à sa partie interne, en haut du tibia. La douleur irradie le long de la jambe, elle est aggravée à la marche, l’exercice physique, le montée et la descente des escaliers.
Astuce : glacer le genou durant 10 min 2 à 3 fois / jour, éviter de croiser les jambes et de sauter, dormez avec un oreiller entre les genoux.
3 – TENDINITE DU TENDON D’ACHILLE:
Se manifeste par une douleur à l’insertion du tendon d’Achille (tendinite d’insertion ou enthésite). La douleur est plus importante lorsque le sujet se lève le matin et s’atténue lors de la marche. Le tendon d’Achille est sensible quand il est serré entre 2 doigts.
L’échographie révèle par une image hypo échogene intra tendineuse. Sans traitement orthopédique, la douleur devient continue.
Astuce : vérifier vos gestes sportifs, augmenter votre hydratation, étirer vous, éviter le port de chaussures mal adaptées a votre pratique sportive.
4 – TENDINITE POPLITEE:
Douleur au niveau du tendon poplité (face postero externe du genoux en arrière du condyle fémoral latéral et au dessus de l’interligne fémoro-tibial externe), souvent à la course aggravée par la descente d’une pente et / ou par la contraction isométrique du muscle poplité contre résistance.
5 – TENDINITE DE LA COIFFE DES ROTATEURS
Synonymes : épaule du nageur, épaule du joueur de tennis.
Symptômes : la tendinite de la coiffe des rotateurs s’observe dans les sports qui nécessitent que le bras soit mobilise de manière répétée au-dessus de la tête (nage, tennis). Au début, la douleur apparait lorsque le sujet porte le bras au-dessus de la tête et pousse des objets en avant. La force en abduction de l’épaule souvent est diminuée par atrophie du deltoide.
Examen : la radiographie peut mettre en évidence des calcifications. L’échographie permet de visualiser les tissus mous péri articulaires.
Evolution : on peut observer en cas de complication une bursite sous-acromiale et parfois la rupture de la coiffe des rotateurs, c’est-à-dire des muscles sus-épineux, sous-scapulaire et grand rond.
Astuce : mettez votre épaule au repos mais ne l’immobilisez pas vous risquez l’enraidissement.
6 – TENDINITE DU SUS-EPINEUX
Se manifeste par une douleur apparaissant à un certain angle d’abduction du bras (acrcrochage douloureux). La douleur est provoquée par le passage du tendon du sous épineux dans le défilé acromio-humeral, dont la palpation provoque une douleur.
7 – EPICONDYLITE DU COUDE
> Epicondylite laterale
Synonymes : épicondylite ou maladie des joueurs de tennis. En anglais « tennis elbow”.
Définition : inflammation de l’épicondyle, caractérisée par une douleur localisée à la pression et réveillée par les mouvements d’extension et de supination de l’avant-bras.
Etiologie : mouvements violents et répétitifs de supination excessive du poignet contre une résistance (mouvements de vissage) ou extension violente du poignet avec la main en pronation (joueurs de tennis frappant en revers), avec surmenage des muscles et des tendons épicondyliens.
Symptômes : les douleurs sont localisées sur la face externe du coude, qui est douloureuse à la pression. Elles peuvent irradier vers la main ou vers l’épaule et sont exacerbées par les mouvements d’extension et de supination de l’avant bras. L’examen clinique et radiologique de l’articulation est normal.
Diagnostic différentiel : il faut distinguer l’épicondylite «vraie» d’origine ténopériostée, due a une surcharge de la musculature epicondylienne, de l’épicondylalgie liée a une radiculopathie, a une compression du nerf radial ou a une arthropathie radio-humerale.
Traitement : mise au repos du coude, puis modifications des habitudes de travail et correction des mouvements vicieux. Bande serrée autour de l’avant-bras en dessous du coude. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont indiqués dans les formes rebelles. Attelle de mise au repos du poignet et du coude pendant la nuit. Infiltrations locales d’un anesthésique, éventuellement de corticoïfdes. Kinésithérapie antalgique locale. Chirurgie (ténotomie) en cas d’insuccés.
> L’épicondylite médiale
Synonyme : coude du joueur de golf « golfelbow »
Définition : inflammation des cinq muscles épicondyliens médiaux qui ont en commun une insertion sur l’épicondyle médial (ancienne epitrochlée). lls effectuent des mouvements des mouvements de pronation, d’adduction et de flexion du poignet et sont donc antagonistes aux muscles épicondyliens latéraux ; ils sont en outre flechlsseurs accessoires du coude. La douleur est locallsée sur la face interne du coude, alors que dans l‘epicondylite latérale elle est localisée sur la face externe du coude.
8 – La TENDINITE ou SYNDROME FEMOROPATELLAIRE
C’est une douleur de la face antérieure du genou augmentée par les contraintes imposées de l’appareil extenseur:
- descente d’escaliers,
- position assise prolongée,
- accroupissement.
A cette douleur peuvent s’ajouter les épisodes de dérobements ou de faux blocages du genou.
Source : vademecum