Par François-Xavier CORNE
Institut Supérieur d’Ostéopathie d’Aix-en-Provence
TCEO1
Je tiens à remercier tout particulièrement l’équipe pédagogique de l’Institut Supérieur d’Ostéopathie d’Aix-en-Provence qui durant ces cinq années, m’a guidé vers un nouveau champ sensitif et intellectuel.
Cette étude n’aurait pas pu aboutir sans l’aide précieuse du Professeur Jacques Othoniel, Professeur de la faculté de médecine de Montpellier qui m’a éclairé sur l’approche médicale de la maladie d’Alzheimer.
Je renouvèle mes vifs remerciements à Elisabeth Catenacci, Chef du service de gérontologie au centre hospitalier de Pertuis qui a bien voulu m’accueillir au sein de son service et qui m’a témoigné sa confiance.
Merci aux patients pour l’accueil qu’ils m’ont réservé.
Merci également à Olivier Cotterot, D. O, en sa qualité de tuteur pour son appui technique.
1-Introduction
2-Rappel théorique
2.1-La maladie d’Alzheimer
2.2- Rappel ostéopathique
3- Matériel et méthode
3.1- Matériel
3.2- La méthode
4- Résultats et Analyse
4.1- Résultats par patient
4.2- Analyse comparative des résultats
5- Discussion
6- Conclusion
Illustrations
Liste des références
La maladie d’Alzheimer est une démence dégénérative qui a été décrite pour la première fois en 1906 par Aloïs Alzheimer.
Il s’agit d’une démence qui entraîne une perte progressive des facultés cognitives et de l’autonomie. Elle se caractérise par l’affaiblissement de l’ensemble des facultés intellectuelles (mémoire, attention, jugement, capacité de raisonnement et langage) qui retentit sur la vie quotidienne du patient et de son entourage.
Cette maladie touche en France 800 000 personnes (100 000 nouveaux cas par an) et pose en raison de sa prévalence chez les personnes âgées un réel problème de santé publique.
La maladie d’ Alzheimer a une étiologie multifactorielle qui survient probablement sur un terrain de susceptibilité génétique.
Il existe un déclin cholinergique qui agit sur le déficit cognitif et des facteurs prédisposant comme les traumatismes crâniens. Les lésions de cette affection sont bien connues :
– à l’imagerie médicale, on retrouve une atrophie cérébrale diffuse et une dilatation des ventricules cérébraux.
– à l’anatomo-pathologie, on trouve deux types de lésions :
– des plaques séniles dites amyloïdes situées dans le domaine extra- cellulaire du parenchyme nerveux et de l’écorce cérébrale.
– une dégénérescence neuro fibrillaire (DNF) qui correspond à l’accumulation de « fagots » pathologiques, ce sont les Paires Hélicoïdales de Filaments (PHF) dans les neurones en dégénérescence.
– il existe une angiopathie amyloïdes cérébrale caractérisée par la présence de dépôts amyloïdes dans la paroi des petites artères et des petites veines cérébrales.
La maladie évolue selon un schéma électif, elle débute par l’hippocampe qui altère la mémoire déclarative. Elle progresse ensuite vers le carrefour tamporo pariéto occipital où elle altère les fonctions instrumentales (quatuor, mémoire, langage, praxie et gnosie).
Puis, elle s’achève au niveau du cortex frontal au niveau du triangle pré frontal où elle entraîne des troubles des fonctions exécutives (perte de l’envie).
Un traitement ostéopathique ayant pour objectif la relance du mécanisme crânio-sacré, peut-il influencer les fonctions cognitives et mnésiques des patients atteints par la maladie d’ Alzheimer ?
Afin d’étayer ces hypothèses, un protocole d’évaluation médicale grâce au Mini Mental State Evaluation (MMSE) sera appliqué. Ce test permet de qualifier et de quantifier l’évolution et la localisation des différentes lésions cérébrales grâce à une évaluation cognitive.
Il s’en suivra un protocole de tests des composantes du mécanisme crânio-sacré et de traitement composé de plusieurs techniques ostéopathiques à visée liquidienne et circulatoire de l’axe crânio-sacré.
Enfin, les patients seront à nouveau évalués par le MMSE qui indiquera l’impact du traitement ostéopathique sur le champ cognitif et mnésique.
La maladie d’Alzheimer est une démence sénile qui touche aujourd’hui des patients de plus en plus jeunes.
Dans les premiers stades de la maladie les personnes atteintes ont des difficultés à se rappeler les événements récents.
Elles deviennent ensuite distraites et désorientées : elles répètent les questions qu’on leur pose ou s’égarent dans des lieux familiers. La désorientation s’intensifie et les souvenirs des éléments passés disparaissent. Il peut se produire des épisodes de paranoïa, des hallucinations ou de violentes sautes d’humeur. A mesure que les facultés mentales se détériorent, les personnes atteintes perdent la capacité de lire, d’écrire, de parler, de manger et de marcher.
Elles sombrent finalement dans la démence puis meurent d’une complication associée à un séjour prolongé au lit.
L’autopsie révèle quatre anomalies structurales distinctes dans l’encéphale des victimes de la maladie d’Alzheimer (cf. figure 4c) :
– la destruction des neurones,
– les plaques séniles,
– la dégénérescence neurofibrillaire,
– une angiopathie amyloïde.
Il existe trois acteurs moléculaires impliqués dans la dynamique du processus de dégénérescence (cf. figure 4d et 4e).
Il s’agit d’une part de la protéine APP (Amyloïde Protein Precursor) qui libère un fragment protéolytique, le peptide bêta-amyloïde à l’ origine des plaques séniles et de la protéine TAU (Unit Associated Tubuline) qui constitue les filaments de la dégénérescence neurofibrillaire (DNF).
a- Destruction des neurones (cf. figure 4c) :
La destruction touche les neurones qui libèrent l’acétylcholine. Ils sont particulièrement concentrés dans les noyaux gris centraux du globus pallidus.
Leurs axones se disséminent à travers le cortex cérébral et le système limbique.
Le déclin cognitif est lié au déficit cholinergique des neurones avec diminution de l’activité de l’acétylcholine-transférase enzyme nécessaire à la transformation de la choline et de l’acétylcoenzyme A en acétylcholine.
b- Les plaques séniles (cf. figure 4d) :
Il y a formation des plaques séniles situées dans le domaine extra cellulaire du parenchyme nerveux du cortex cérébral.
Les plaques sont dites amyloïdes car elles sont constituées d’un peptide bêta- amyloïde qui dérive de la protéolyse d’un précurseur appelé APP (Amyloïde Protein Precursor) qui est un récepteur de surface membranaire codé par le chromosome 21.
Il existe des mutations du gène APP proche des régions codant le peptide bêta- amyloïde. Elles pourraient moduler sa protéolyse et générer sa surproduction et son agrégation au niveau des cellules gliales.
Il existe une angiopathie amyloïde cérébrale qui se caractérise par la présence du dépôt protéique dans la paroi des vaisseaux cérébraux.
L’angiopathie atteint les artères de petit et moyen calibre, les veines corticales et lepto-méningées, et dans les cas sévères, les capillaires corticaux.
La sévérité des dépôts amyloïdes et la présence de nécrose fibrinoïde sont en relation étroite avec la survenue d’hémorragies cérébrales.
Les dépôts amyloïdes vasculaires de protéine bêta-amyloïde pourraient jouer un rôle dans la constitution des plaques séniles.
c-La dégénérescence neurofibrillaire :
Correspond à l’accumulation de filaments pathologiques (Paired Helical Filament) dans les neurones en dégénérescence.
Les PHF qui constituent la DNF sont constitués de la protéine TAU hyperphosphorilée.
La pathologie de la protéine TAU s’observe dans de nombreux syndromes démentiels comme dans la maladie de parkinson et la trisomie 21.
La protéine TAU a pour rôle de stabiliser les microtubules qui sont les rails du transport intra neuronal, c’est une structure de soutien tridimensionnel du neurone. L’état de phosphorylation de la protéine TAU peut donc avoir pour conséquence la DNF.
d-L’atrophie cérébrale diffuse :
On observe des circonvolutions atrophiées et des ventricules dilatés. Il y a une perte neuronale qui prédomine dans le néocortex et l’hippocampe et qui a pour conséquence le blocage du transport des vésicules cargo. Ces troubles bouleversent ainsi la totalité de l’intendance neuronale, ceux-ci aboutis à la DNF.
On sait aujourd’hui que la majorité des syndromes démentiels sont associés directement ou indirectement à un défaut métabolique de la protéine TAU.
La pathologie de TAU se développe en parallèle aux dépôts amyloïdes avec une coexistence dans le temps. Il existe une synergie entre les pathologies bêta-amyloïde et la pathologie de TAU. La progression de la DNF débute au niveau de l’hippocampe vers la région néocorticale selon les six stades de Braak et passe par dix régions cérébrales qui définissent les dix stades de la pathologie de TAU.
Diagnostic in vivo:
D’imagerie médicale : IRM et tomodensitométrie
On observe une atrophie cérébrale diffuse, une atrophie des circonvolutions et une dilatation des ventricules. Il y a une perte neuronale qui prédomine dans le néocortex et dans l’hippocampe.
Diagnostic biologique :
Dosage de la protéine TAU et bêta-amyloïde dans le liquide cérébro-spinal par la ponction lombaire. On retrouve l’augmentation de leur concentration.
– MMSE :
Le mini-mental-state-examination (MMSE) est un instrument d’évaluation des fonctions cognitives mise au point pour un dépistage rapide des fonctions cognitives. Sa facilité d’administration, sa rapidité ainsi que l’étendue des fonctions explorées l’ont rapidement imposé parmi les instruments d’évaluation brève des fonctions cognitives. Il est largement répandu dans le monde entier.
Quelques définitions : Rappel ostéopathique
Le mécanisme respiratoire primaire :
– mécanisme : ensemble de pièces mises bout à bout et côte à côte disposées de telle manière à obtenir un résultat donné.
– Respiratoire : rythme à deux temps, involontaire, permanent représentant un métabolisme.
– Primaire : vient avant les autres.
– Mobilité : faculté ou facilité d’une structure à être mue par une autre (force intrinsèque biokinetique).
– Motilité : auto pouvoir d’une structure à se mouvoir (force intrinsèque, biodynamique).
a- La motilité inhérente au cerveau et à la moelle épinière :
-100 milliards de cellules (glie nerveuse): rôle de support mécanique des neurones, protection, nutrition.
-10 milliards de neurones : rôle de transport et transformation des stimuli en énergie électrique.
-Rythme : 8 à 14 cycles par minutes (contraction/relâchement),
-Amplitude : Conséquences de la mobilité inhérente (20 à 50 micromètre)
-Changement de forme du cortex
-Hémisphères cérébraux plus compact
-Diminution du diamètre céphalo-caudal
-Appuis sur les structures solides (corps calleux)
-Augmentation du diamètre transversal
b- La fluctuation du liquide cephalo rachidien (cf. figure 3a et 3b) :
– origine : sang artériel
– filtration/production : 750 ml/24h par les plexus choroïdes au niveau des ventricules latéraux.
– contenant : 150 ml
– dynamique de la fluctuation du LCR : dans un temps de flexion MRP les plexus choroïdes se déplissent aspirant l’élément sanguin. A chaque contraction se produit le LCR « vague liquidienne » : plexus choroïdes/trou de Monro au niveau du 3°Ventricule/aqueduc de Sylvius/4°Ventricule/trou de Luschka et de Magendi/espaces sous-arachnoïdien cérébral et spinale/diffusion dans les citernes cérébrales et autour des hémisphères cérébraux/passage dans le sinus longitudinal supérieur et dans la région médullaire/réabsorption par les granulations de Pacchioni vers les sinus crâniens et les veines spinales
– rôle : mécanisme de protection contre les chocs /transport du glucose et de protéines TAU, bêta-amyloïde.
– le LCR fluctue grâce a la contraction des cellules de la névroglie, il est propulsé a travers tous le corps, les tubules de collagènes, les nerfs…
2.2.1.2- Composant son mécanisme :
a – La mobilité des membranes intracrâniennes et intra-spinale (cf. figure 2a et 2b) :
– La faux du cerveau :
– sépare les deux hémisphères cérébraux
– bord supérieur contient le sinus longitudinal supérieur
– bord inferieur contient le sinus longitudinal inferieur
– sommet interne sur l’apophyse crista Galli de l’ethmoïde.
– la poutre de fer est le point d’appui postérieur des MTR.
– insertion sur l’occiput et l’ethmoïde
– La tente du cervelet :
– sépare le cerveau et le cervelet
– grande circonférence : s’insert sur l’occiput au niveau de la ligne courbe occipital supérieur ou contient les sinus latéraux droit et gauche, sur le temporal au niveau du bord supero-interne de rocher ainsi que sur les apophyses clinoïdes postérieur du sphénoïde.
– petite circonférence : le sommet s’insert sur les apophyses clinoïdes antérieure de la selle turcique du sphénoïde.
– La faux du cervelet :
Elle s’insert sur l’occiput de la protubérance occipitale interne à la partie la plus postérieure du grand trou de l’occiput contient le sinus occipital postérieur.
– La membrane intra-spinale : manchon dure-mère
– s’insert sur tout le pourtour du grand trou de l’occiput.
– descend dans le canal vertébral.
– s’insert sur C1/C2 forme un soufflet.
– se prolonge par le hiatus sacré.
– se termine pour former les ligaments sacro-coccygiens.
> Approche mécanique :
La mobilité des os du crâne est celle de trois os impairs (occiput, sphénoïde, ethmoïde) dans le sens antéropostérieur.
Ces trois acteurs vont être mus autour de leur axe transversal respectif.
Ces trois os forment deux « engrenages », l’un sphéno-basilaire et l’autre sphéno ethmoïdal.
La sphéno-basilaire reste malléable toute la vie. Les os restent flexibles et possèdent des biseaux qui leur permettent de s’écarter ou de se rapprocher suivant leur orientation.
En flexion MRP, le sphénoïde est attiré vers le haut et tout l’ensemble se replie, amenant un raccourcissement antéropostérieur. Le raccourcissement nasion-inion est contrôlé par les membranes de tensions réciproques. Le point de départ en flexion est la motilité inhérente au cerveau.
> Mouvement des os impairs :
La flexion augmente la convexité de la sphéno-basilaire ; pour cela, il faut que l’occiput fasse un mouvement de circumduction antérieur, le sphénoïde va tourner en sens inverse.
L’ethmoïde va tourner dans le sens opposé à celui du sphénoïde par l’intermédiaire de l’insertion de la faux du cerveau et de son insertion sur l’apophyse Crista Galli qui empêche le plongeon nasal de l’ethmoïde.
Cette traction se fait grâce à l’insertion postérieure de la faux sur la protubérance occipitale interne qui descend avec l’occiput en phase de flexion.
Il faut noter que l’hypothalamus est raccordé à l’hypophyse par la tige pituitaire et qu’il est contenu dans le troisième ventricule.
De plus, l’hypophyse est contenue dans la selle turcique par l’intermédiaire d’un repli dure-mérien, la tente de l’hypophyse.
Pendant la flexion MRP le toit du troisième ventricule va monter l’hypothalamus et l’hypophyse par le biais de la tige pituitaire.
> Mouvement des os pairs :
Tous les os longs du corps et paires de crâne tournent en rotation externe, les courbures vertébrales ont tendance à s’effacer à l’inspiration et à se reformer à l’expiration.
Il y a augmentation du diamètre transversal du crâne.
Le mouvement du sacrum entre les iliaques est involontaire, car il n’y a aucun muscle de contention du sacrum sur l’iliaque.
Dans le temps inspiratoire crânien la base du sacrum va en haut et en arrière par l’intermédiaire de la traction dure-mérienne. En flexion le grand trou de l’occiput va en haut et en avant, il tire le manchon dure-mérien. Le mouvement du sacrum se fait autour de l’axe respiratoire de Sutherland qui se situe en arrière de l’épineuse de S2.
Cette action est synchrone avec le reste du mécanisme respiratoire primaire, et s’effectue en partie grâce aux MTR.
a- Le sinus sphéno-pariétal ou sinus de Brechet :
Reçoit les veines cérébrales moyennes et superficielles, longe bord postérieur de la petite aile du sphénoïde et se jette dans le courant latéral du sinus caverneux.
b- le sinus caverneux (ou sinus circulaire) : Placé sur le flanc de la selle turcique du corps du sphénoïde.
– courant latéral : longe la paroi externe de la tente de l’hypophyse et unit le sinus sphéno-pariétal au sinus pétreux.
– courant médial : entoure la carotide interne et communique par deux transversales en avant et en arrière de la selle turcique, c’est le sinus coronaire placé dans la tente de l’hypophyse. Il reçoit les veines ophtalmiques qui passent dans la partie élargie de la fente sphénoïdale, il se jette en arrière dans le sinus transverse.
c- Le sinus coronaire ou intra caverneux
Placé dans la tente de l’hypophyse, il possède deux arcs. Un arc antérieur plus volumineux qui le fait communiquer les deux sinus caverneux et un arc postérieur plus fin qui chemine en avant de la lame quadrilatère du sphénoïde.
d- Le sinus occipital transverse ou plexus basilaire :
Il longe la face postérieure de la lame quadrilatère du sphénoïde, il réalise une liaison entre les deux extrémités postérieures des sinus caverneux. Il possède deux portions :
– une portion supérieure transversale : qui forme la barre transversale d’un « H » dont les barres verticales unissent le courant médial du sinus caverneux au sinus pétreux inférieur.
– une portion inférieure plexulaire qui fait communiquer le sinus pétreux inferieur et le plexus veineux du tronc occipital.
e- les sinus pétreux :
Ils permettent l’évacuation des sinus caverneux
– Sinus pétreux inférieur :
Est issu du sinus occipital transverse et du courant médial du sinus caverneux. Il longe le plancher de la loge cérébelleuse dans la suture petro-occipitale, sort par la partie effilée du TDP puis se jette dans la jugulaire interne.
– Sinus pétreux supérieur
f-sinus occipital postérieur :
Il cerne en arrière le trou occipital, il est relié au plexus rachidien et il rejoint la jugulaire.
a- Le sinus longitudinal supérieur ou sinus sagittal supérieur :
Il est situé à la face profonde de la suture métopique et de la suture sagittale. C’est un dédoublement de la dure-mère, il s’étend de la Crista Galli au pressoir d’Hérophile. Il est issu de la veine fronto-éthmoïdale qui arrive au niveau du trou borgne.
Sa largeur est augmentée de chaque coté par les lacs sanguins dans lesquels font saillie les granulations de Pacchioni.
b- Le sinus longitudinal inférieur ou sinus sagittal inférieur :
Il est petit et grêle et longe les deux tiers du bord libre de la faux du cerveau puis se jette en arrière dans le sinus droit.
c- Le sinus droit :
Il chemine d’avant en arrière dans l’insertion de la faux du cerveau sur la tente du cervelet. Il est court incliné en haut et en avant, il reçoit en haut le sinus longitudinal inférieur et en bas les veines de Gallien et les deux veines basilaire. Il rejoint en arrière le pressoir d’Hérophile.
d- Le pressoir d’Hérophile ou troncular :
C’est le confluent des sinus longitudinal supérieur, droit et occipital postérieur, il se situe au niveau de la protubérance occipitale externe. Il donne naissance à deux sinus latéraux, le droit prolonge le sinus longitudinal supérieur et le gauche prolonge le sinus droit.
e- Les sinus latéraux :
Ils relient de chaque côté le confluent des sinus à la jugulaire, ils possèdent deux portions séparées par un coude.
– la portion transverse est horizontale logée dans un dédoublement de la tente du cervelet dans une gouttière de l’écaille occipitale.
– la portion sigmoïde est descendante et décrit derrière la mastoïde une courbe à concavité antéro externe qui contourne l’apophyse jugulaire. Elle aboutit à la partie élargie du TDP où se situe la jugulaire interne.
La symphyse sphéno basilaire est l’articulation maitresse du crâne qui met en relation la face antérieure de l’apophyse basilaire et la face postérieure du corps du sphénoïde. Cette articulation effectue le mouvement de flexion et d’extension :
– En flexion il y a augmentation de la convexité supérieure c’est-à-dire position haute du corps du sphénoïde et haute de l’apophyse basilaire.
– L’extension est le retour de la flexion.
Les temps de flexion et d’extension induisent des mouvements adaptatifs physiologiques de la périphérie en rotation interne et externe. La flexion et l’extension sont les deux mouvements physiologiques du crâne. Les autres mouvements sont souvent des adaptations à la flexion et à l’extension ou des dysfonctions d’origine traumatique.
– Primaires :
– Intra utérines ou de naissance ou post natale jusqu’à 36 mois, il y a modification morphologique du crâne.
– Après 20 ans, c’est-à-dire après la soudure de la SSB, il n’y a pas de modifications de la morphologie du crâne.
– Secondaires :
– A un problème du crâne c’est-à-dire à une dysfonction de périphérie comme une suture en restriction.
– A distance (viscérale, bassin …).
– flexion/extension
– torsion droite/torsion gauche
– side bending rotation droit / side bending rotation gauche
Ces dysfonctions sont dites physiologiques car les os tournent dans le sens inverse.
A- Les dysfonctions physiologiques
a- La flexion / extension : primaire
Elle se définit par une circumduction antérieure de l’occiput (autour d’un axe transversal qui passe à l’aplomb des apophyses jugulaires) et par une circumduction postérieure du sphénoïde (autour d’un axe transversal passant en bas et en avant de la selle turcique).
L’extension est le retour de la flexion.
b- La torsion : primaire ou adaptative
La torsion se définit du côté de la grande aile haute du sphénoïde à condition que l’occiput soit bas du même coté. Il y a une bascule en sens opposé de l’occiput et du sphénoïde selon leur axe antéropostérieur (l’axe du sphénoïde passe par le centre de la SSB au nasion, l’axe de l’occiput passe par l’apophyse basilaire et l’opisthion.
c- Le SBR : secondaire le plus souvent ou primaire
On dénomme le SBR du coté de la grande aile basse à condition que l’occiput soit bas du même coté.
Le SBR se définit par la résultante de deux mouvements :
– Rotation axiale en sens opposé de l’occiput et du sphénoïde sur leur axe vertical (axe du sphénoïde passe par le corps et l’axe de l’occiput passe par le foramen magnum.
– Bascule du côté de la convexité de l’occiput et du sphénoïde sur un axe antéropostérieur.
B- Les dysfonctions physiologiques et aphysiologiques :
Les strains sont dits physiologiques car le sphénoïde et l’occiput tournent dans le même sens autour de leur axe vertical ou transversal
Il existe des strains dont les axes sont non respectés et dont l’étiologie est traumatique avant la soudure de la voute : ils sont dits par glissement.
Il existe aussi des strains dont les axes sont respectés et dont l’étiologie est traumatique c’est-à-dire qui ont lieu après la soudure de la de la voute : ils sont dits par roulement.
– Strains latéraux :
On définit le strain latéral du côté de la grande aile en avant ou de la partie postérieure du corps du sphénoïde qui translate à droite ou à gauche.
– Strains verticaux :
On définit le strain vertical en fonction de la position du corps du sphénoïde à condition que l’apophyse basilaire soit à l’opposé.
Ces dysfonctions ont une étiologie traumatique par choc direct ou par whiplash .
– La compression :
Elle se définit par le rapprochement de l’occiput et du sphénoïde. Elle entraîne un arrêt complet de la flexion extension à la périphérie. Le crâne devient dur, dense, froid et sec.
3- Matériel et méthode :
3.1- Matériel :
3.1.1- Population étudiée :
– L’étude porte sur une population générique de personnes âgées qui souffrent de démence de type Alzheimer. L’étude consiste à évaluer l’efficacité du traitement ostéopathique sur les troubles cognitifs et mnésiques de la maladie d’Alzheimer.
La symptomatologie clinique de la population étudiée est la suivante :
– Altération de la mémoire et de l’attention :
Manque du mot, désorientation dans le temps et dans l’espace, incohérence, confabulation, perte de toute initiative.
-Perturbations cognitives :
– Aphasie : perturbation du langage.
– Apraxie : altération de la capacité à réaliser une activité motrice malgré des fonctions motrices intactes.
– Agnosie : impossibilité de reconnaitre ou d’identifier des objets malgré des fonctions sensorielles intactes.
– Perturbation des fonctions exécutives : faire des projets, organiser et ordonner les activités dans le temps.
– Trouble du comportement : irritabilité, tendance aux disputes, tenue négligée, agitation, parfois agressivité, comportements extravagants en public.
Evolution : il apparait en quelques mois vers un syndrome aphaso-apraxo-agnosique qui entraîne des troubles du langage, la désorganisation des gestes (séquence d’habillage ou de toilette, utilisation du téléphone), trouble du jugement et du raisonnement.
– Détérioration intellectuelle progressive : suffisante pour retentir de façon notable sur l’insertion sociale ou l’activité professionnelle et pour constituer une charge à l’entourage.
Evolution vers la perte de l’autonomie : la plupart des patients ne peuvent être maintenus à leur domicile.
– L’échantillon sélectionné se compose de six patients, dont cinq femmes âgés de 77 ans à 88 ans atteints par la maladie d’Alzheimer et un homme âgé de 81 ans atteint par la maladie de parkinson. Ces patients sont hospitalisés au service de moyen séjour de l’hôpital de Pertuis sous l’autorité du chef de service, Madame Elisabeth Catenacci.
Les patients sélectionnés présentent un échantillon qui comporte trois stades de démence (sévère, moyenne, légère).
Il y a trois patients atteints de démence légère, un patient atteint de démence légère à modérée et de deux patients atteints de démence sévère.
Parmi cette population, on retrouve trois patients ayant subit des difficultés pendant l’accouchement (ventouses, spatules, forceps, césarienne, enroulement du cordon ombilical…).
Le nombre peu élevée d’hommes dans cette étude s’explique par le fait qu’il existe une mortalité masculine importante, les hommes ont une longévité plus faible que celle des femmes.
3.1.2- Evaluation :
3.1.2.1- Médical : l’évaluation neuro psychologique (cf. exemple page 64)
Le MMSE est composé d’une série de questions qui a été soumis à l’échantillon de patients sélectionnés. Les questions sont regroupées en sept subtests et conçues de telle façon que les sujets normaux puissent répondre aisément à chaque question.
Les questions portent sur l’orientation dans le temps (cinq points), l’orientation dans l’espace (cinq points), le rappel immédiat de trois mots (trois points), l’attention (cinq points), le rappel différé des trois mots (trois points), le langage (huit points) et les praxies constructives (1 point). Le score maximum est de trente points.
– L’orientation dans l’espace :
Une règle de base est que la réponse donnée par le patient doit permettre à un chauffeur de taxi de l’amener au bon endroit.
– La répétition de trois mots :
Elle explore les capacités de répétition, elle vérifie également l’encodage des mots. Lorsque le malade ne peut répéter les trois mots au premier essai, il est nécessaire de répéter jusqu’à cinq fois les trois mots. Les mots sont cigare, fleur et porte.
– L’attention-calcul :
Il est demandé au sujet de compter à partir de cent, en retirant sept à chaque fois et d’effectuer cinq soustractions. Chaque soustraction correcte vaut un point. Cette tâche est une tâche complexe puisqu’elle explore non seulement l’attention mais aussi le calcul et la mémoire de travail. Lorsque le patient ne peut pas effectuer cette épreuve, on lui demande d’épeler le mot « monde » à l’envers.
L’épellation à l’envers a pour but de maintenir une tâche interférente entre la présentation et le rappel des trois mots. Demander systématiquement les deux tâches en retenant comme score le meilleur des deux performances.
La comparaison entre le score obtenu à l’épellation et au compte à rebours permet d’apprécier la sévérité du trouble de la mémoire de travail
– Le langage :
Le langage oral est exploré, outre la répétition immédiate des trois mots par :
– Une épreuve de dénomination :
Dénommer deux objets simples (un point pour chaque objet correctement nommé). L’épreuve étant une épreuve de langage, la dénomination exacte est exigée alors qu’une certaine approximation peut-être acceptée dans l’épreuve de rappel.
– La répétition d’une phrase :
Elle a pour objectif de mettre côte à côte des mots habituellement non réunis dans une même phrase. Leur association est dépourvue de signification et présente une certaine difficulté de prononciation. Voici cette phrase : « pas de mais, de si, ni de et ».
– L’exploration des praxies constructives :
Elle est effectuée en demandant au sujet de reproduire le dessin de deux pentagones imbriqués. Cet item s’est révélé particulièrement sensible au niveau culturel et dans certaines études. Cette épreuve étant plus difficile que l’écriture d’une phrase, elle se place avant l’écriture de la phrase pour ne pas terminer l’examen sur un échec.
3.1.2.2- Ostéopathique : Test du mécanisme crânio-sacré
Ce test s’effectue en exerçant une écoute du crâne et du sacrum à la recherche d’un déséquilibre de l’homéostasie générale du corps.
Dans un premier temps au crâne et dans un deuxième temps au sacrum.
Il faut évaluer la motilité c’est-à-dire le rythme (8 à 12 cycles /min) et l’amplitude du mouvement (20 à 50 micromètres) de flexion et d’extension de la symphyse sphéno-basilaire ainsi que sa mobilité (recherche des dysfonctions de la SSB).
Il faut ensuite évaluer la mobilité involontaire du sacrum entre les iliaques (rythme et amplitude).
C’est un test d’évaluation générale de la bonne coordination des cinq composants du mécanisme crânio-sacré
3.2- La méthode
Le protocole d’expérimentation s’appuie sur la comparaison du résultat des scores aux MMSE. Le test cognitif est appliqué avant puis après le test du mécanisme crânio-sacré et le traitement ostéopathique.
3.2.1- Eléments évalués :
3.2.1.1- Médical :
Résultats au MMSE amélioration/diminution des performances au test en général ainsi qu’aux sept subtests.
3.2.1.2- Ostéopathique :
Un traitement ostéopathique de sept techniques est pratiqué. Il a pour but la relance du mécanisme crânio-sacré.
Il s’en suit un test des modifications de la motilité inhérente au cerveau et à la moelle épinière, de la mobilité articulaire des os du crâne et de la mobilité involontaire du sacrum entre les iliaques.
Les sept techniques qui constituent l’axe thérapeutique sont :
– libération des trous de la base du crâne.
– déroulé fascial des membranes de tensions réciproques
– mise en flottement de l’occiput par rapport à la première et la deuxième cervicale et du sacrum ente L5 et les deux sacro-iliaques.
– traitement des dysfonctions de la symphyse sphéno-basilaire (induction)
– protocole de traitement des sinus veineux
– synchronisation du rythme crânio-sacré
– compression du quatrième ventricule
A- Test du mécanisme crânio sacré :
a- motilité inhérente au cerveau et à la moelle épinière et mobilité articulaire des os du crâne
– Position des mains : prise à quatre doigts, les index et les majeurs des deux mains se placent en avant des oreilles sur la grande aile du sphénoïde. Les annulaires et les auriculaires sont placés en arrière de l’oreille au niveau de l’astérion.
– Action : écoute du rythme et de l’amplitude (dysfonction de flexion, d’extension, de torsion, de side bending rotation, de strain, ou de compression de la SSB.
b- mobilité involontaire du sacrum entre les iliaques:
– Position des mains : l’avant bras et la main antérieure se placent sur les épines iliaques antéro supérieures. La main postérieure se place sous le sacrum, les doigts en regard des hémi-bases sacrées et l’éminence thénar et hypothénar sont en contact avec les angles infero-latéraux du sacrum.
– Action : la main et l’avant bras antérieur crochètent les EIAS afin de libérer le sacrum de la pince iliaque. La main postérieure écoute la motilité involontaire du sacrum sur son axe respiratoire et la mobilité du sacrum entre les iliaques.
B- Description des techniques de l’axe thérapeutique du mécanisme crânio-sacré :
a- Libération des trous de la base :
– But : libérer les contraintes tissulaires qui s’opposent au drainage de l’encéphale (artère méningée moyenne et veine jugulaire) ainsi qu’au passage des informations nerveuses (le nerf cardio-pneumo-entérique, le nerf accessoire et le nerf hypoglosse)
– Position des mains : majeur de chaque main sur l’épineuse de la deuxième cervicale, les annulaires et les auriculaires sont sur la ligne courbe occipitale moyenne et les index crochètent les apophyses mastoïdes.
– Action : les majeurs exercent une poussée caudale, les annulaires et les auriculaires tractent l’écaille occipitale céphaliquement et les index crochètent les apophyses mastoïdes latéralement. Attendre la libération des tensions tissulaires qui se manifestent par un ramollissement des structures et par un réchauffement dans les doigts.
b- Déroulé fascial des membranes de tensions réciproques :
– But : équilibrer les tensions des membranes afin d’agir sur la liberté articulaire des os du crâne et du sacrum.
– les membranes longitudinales :
– La faux du cerveau :
– position des mains : pouces en arrière des piliers externes du frontal au niveau des grandes ailes du sphénoïde, l’axe longitudinal du pouce orienté vers l’avant. Les autres doigts se placent en regard les uns des autres au niveau de l’écaille occipitale.
– Action : exercer une poussée des grandes ailes vers l’avant, les deux mains maintiennent l’occiput en berceau. En cas de restriction, maintenir la position acquise et laisser dérouler la faux.
– Les membranes rachidiennes :
– Position des mains : les deux mains sont sous occipitale, les doigts en regard de la ligne courbe occipitale moyenne.
– Action : exercer la mise en tension de la membrane rachidienne de chaque côté droit et gauche en contractant les muscles fléchisseurs profonds des doigts. A chaque restriction fasciale maintenir la structure puis la laisser dérouler.
– Les membranes transversales :
– La tente du cervelet :
– Position des mains : saisir en prise pouce-index les lobes des oreilles avec chaque main.
– Action : exercer une traction latérale et en arrière jusqu’à mettre en tension la tente. A chaque tension tissulaire, relâcher légèrement et laisser dérouler.
– Composante transversale des membranes rachidiennes :
– Position des mains : dans la même position que précédemment.
– Action : exercer une traction latérale et en arrière puis effectuer une pronation des deux mains associée à une inclinaison radiale jusqu’à mettre en tension les fibres transversales et réaliser un déroulé fascial.
c- Mise en flottement de l’occiput de la première et de la deuxième cervicale par rapport à la troisième cervicale :
Occiput C1 et C2 par rapport à C3 :
– But : libérer l’occiput C1 et C2 de toute contrainte articulaire.
– Position des mains : main caudale prise pouce-index de la troisième cervicale, la main caudale se place sous l’occiput l’extrémité du médius est en contact avec la protubérance occipitale externe.
– Action : demander au patient de rentrer le menton, accompagner l’occiput en latéroflexion ou en rotation dysfonctionnel jusqu’au point d’équilibre des tensions. Maintenir la position obtenue, demander une apnée inspiratoire maximum jusqu’à la résolution des tensions.
d- Libération articulaire du sacrum par rapport aux os environnants
– Sacrum entre les sacro-iliaques :
– But : libérer le sacrum de ses rapports articulaires.
– Position des mains : main caudale sous le sacrum, doigts en projection des hémi- bases sacrées et les éminences thénar et hypothénar en regard des angles infero-latéraux.
L’avant bras céphalique prend en pince les deux iliaques au niveau des épines iliaques antéro-supérieures.
– Action : la main céphalique rapproche les deux EIAS l’une de l’autre et la main caudale met au neutre le sacrum dans ses paramètres de mobilité articulaire avec les iliaques.
– Sacrum par rapport à L5 :
– But : libérer le sacrum de ses rapports articulaires.
– Position des mains : main caudale dans la même position que précédemment, la main céphalique saisit L5 et fait un point fixe. La main caudale met en tension le sacrum caudalement et le met au neutre par rapport à la cinquième lombaire.
e- Traitement des dysfonctions de la symphyse sphéno-basilaire :
– But : restaurer la mobilité articulaire des os du crâne.
– Position des mains : prise à quatre doigts, les index et les majeurs de chaque main se placent en avant des oreilles sur les grandes ailes du sphénoïde. Les annulaires et les auriculaires se placent en arrière des oreilles au niveau des astérions.
– Action : on utilise une technique d’induction pour se placer au niveau liquido-membraneux. Amener la symphyse sphéno-basilaire dans le sens du plus grand mouvement (sens de la dysfonction) puis demander la coopération active du patient (apnée inspiratoire et / ou dorsiflexion des pieds).
NB : demande non comprise par les patients et de ce fait non exécutée.
f- Traitement des sinus veineux :
– But : améliorer le drainage veineux de l’encéphale.
– Action : libérer les tensions ligamentaires, musculaires et fasciales en amenant les doigts en direction du menton puis attendre le relâchement (ramollissement, réchauffement).
– Remarque : en cas de difficulté de libération des tensions, il est possible de demander la coopération active du patient, on demande alors une dorsiflexion des pieds et/ou une apnée inspiratoire maximale.
NB : demande non comprise par les patients et de ce fait non exécutée.
– Ouverture des trous déchirés postérieurs : appuis réchauffement
– Position des mains : les mains empaument l’occiput les doigts forment un « V » et convergent vers l’avant en regard des TDP.
– Le sinus occipal postérieur : appuis réchauffement
– Position des mains : la main occipitale saisie l’occiput au niveau de l’inion, le médius et l’annulaire sont placés en direction de l’insertion de la faux du cervelet. La main frontale repose sur le front du patient.
– Les sinus latéraux :
– Position des mains : les deux mains empaument l’occiput, les index et majeurs de chaque main légèrement écartés sont en regard de l’insertion des sinus latéraux au niveau de la ligne courbe occipitale supérieure, avec les doigts placés perpendiculairement à l’inion.
– Les angles astériaux :
Ils présentent la réunion de trois os de la superficie à la profondeur : l’occiput, le pariétal et le temporal.
– Position des mains : trois doigts de chaque main sont placés perpendiculairement aux angles asteriaux. Le pouce est placé sur le pariétal, l’index sur le temporal et le majeur sur l’occiput.
– Action : dans un premier temps, exercer une légère pression vers le centre avec le médius pour dégager l’occiput puis l’induire vers l’inion et le maintenir dans cette position.
Dans un deuxième temps, exercer une pression légère sur le pariétal avec le pouce vers le centre puis induire le pariétal en direction du bregma et maintenir la position acquise.
Dans un troisième temps induire le temporal en direction du conduit auditif externe et maintenir la position.
Enfin utiliser une force de renvoi liquidien à partir du ptérion opposé.
> Les structures sagittales : appuis réchauffement
– Position des mains : index et annulaire écartés tout le long de la zone médiane de l’occiput.
– Action : appuis et écartement des doigts.
– Position des mains : la main postérieure place deux doigts index et médius sur chaque pariétal et le pouce sur l’écaille occipital.
Il faut tenir compte de l’orientation des biseaux des sutures (un externe sur les pariétaux et un interne sur l’occiput).
– Action : dans un premier temps induire les pariétaux vers le centre puis les avancer. Dans un deuxième temps induire l’occiput vers l’arrière et attendre le relâchement des tensions (un renvoi liquidien est possible en plaçant un doigt intra buccal au niveau de la suture intermaxillaire).
NB : non exécutée.
– Suture sagittale :
– Position des mains : les deux mains se place avec quatre doigts (index, majeur, annulaire, auriculaire) de chaque côté de la suture sagittale.
Procéder à un écartement d’arrière en avant sur la totalité de la suture en allant du lambda au bregma.
– Le bregma :
– Position des mains : l’index et le majeur se placent sur les pariétaux et le pouce sur le frontal. Il faut tenir compte de l’orientation des biseaux des sutures (biseau externe sur le pariétal et biseau interne sur le frontal)
– Action : dans un premier temps induire les pariétaux vers le centre et les reculer, puis dans un deuxième temps, induire le frontal vers l’avant.
– Suture métopique :
– Position des mains : les deux mains viennent saisir les hémi frontaux avec quatre doigts de chaque côté de la suture métopique (index, majeur, annulaire, auriculaire) du bregma au nasion.
– Action : Exercer un écartement de la suture d’arrière en avant en allant du bregma au nasion.
– Le nasion :
– Position des mains : la main céphalique vient crocheter le frontal au niveau des piliers internes avec l’index et le majeur, la main caudale vient crocheter les os propres du nez entre l’index et le majeur.
– Action : les quatre doigts en regard par paire l’un de l’autre, prennent appui au niveau des inter phalangiennes puis s’écartent les uns des autres dans une divergence antéro postérieure.
g- Synchronisation du rythme crânio-sacré :
– But : harmoniser la fluctuation du fluide cérébro-spinal au niveau crânien et sacré selon l’axe longitudinal.
– Position des mains : on place la main céphalique en berceau sous l’occiput et la main caudale sous le sacrum.
– Action : la main céphalique écoute la flexion et l’extension de la SSB par l’intermédiaire de l’occiput. A chaque départ en flexion MRP, la main sacrée va induire le sacrum en flexion MRP jusqu’à atteindre la synchronisation en rythme des deux structures.
h- Compression du quatrième ventricule :
– But :
– Permettre une meilleure propagation du LCR dans tout le corps.
– Provoquer le changement immédiat du métabolisme du système cérébro-spinal et de tous les tissus conjonctifs.
– Stimuler les circuits de récompense et améliorer la mémoire.
– Position des mains :
– Les mains sont superposées en coupe sous l’occiput, les pouces sont parallèles en dedans des angles latéraux de l’occiput et séparés de trois à quatre centimètres.
– Les astérions sont au niveau de l’articulation metacarpo phalangienne.
– Action :
Ne pas comprimer l’occipito mastoïdienne. Demander au patient de rentrer le menton. La compression doit se faire en utilisant les fléchisseurs profonds des doigts, elle doit être ferme mais douce.
Dans un premier temps, attirer l’écaille de l’occiput en haut et en arrière puis dans un deuxième temps, quand le patient expire, accompagner l’occiput en extension.
Enfin, dans un troisième temps, lorsque le patient inspire brutalement empêcher le retour de l’occiput en flexion.
Continuer de la même façon pendant plusieurs cycles MRP jusqu’à percevoir des signes périphériques (tête lourde et souple, apparition de chaleur de l’occiput, le teint du patient se recolore avec moiteur du front, le patient adopte une respiration lente et régulière.
NB : technique effectuée sans inspiration forcée
3.2.2- Observations réalisées au cours de la séance :
On observe la variation de score du MMSE suite au traitement ostéopathique.
De plus, on observe la modification des paramètres de motilité et de mobilité du mouvement respiratoire primaire pendant et après le traitement ostéopathique.
Patient n°1
– Attitude du patient:
– Lors du test cognitif :
Patiente asthénique, amorphes et qui présente peu d’entrain
– Pendant le traitement :
Le patient relâche ses tensions et donne l’impression d’une détente profonde
– Sensation palpatoire du praticien:
Les membranes de tensions réciproques se déroulent progressivement.
– A la compression du 4ème ventricule, il y a une forte poussée dans les mains à chaque départ de flexion SSB et une forte sensation de chaleur.
– Au traitement des sinus veineux il y a une bonne malléabilité des os du crane.
– Etat du patient après traitement
Le patient déclare avoir ressenti une légère douleur pendant la technique de déroulé fascial de la tente à gauche.
– Patient n°2
– Attitude du patient:
– Lors du test cognitif :
Patient hypotonique qui présente d’importantes difficultés de compréhension et de concentration.
– Pendant le traitement :
Le patient présente de nombreux spasmes reflexes des muscles du tronc et de la face suivis de calme plat.
– Sensation palpatoire du praticien:
Il y a d’importantes difficultés de relâchement lors du déroulé des membranes de tensions réciproques.
A la compression du 4ème ventricule, il y a une forte sensation de chaleur associée à une revascularisation du visage et à une légère sudation.
– Etat du patient après traitement
Le patient semble être relâché et détendu, le patient dit être fatigué et avoir besoin de repos.
– Patient n°3
– Attitude du patient:
– Lors du test cognitif :
Patient plutôt dynamique mais présente une importante désorientation dans l’espace et dans le temps.
– Pendant le traitement :
Le patient est pris d’importantes crises de démence (elle me dit voir son père qui lui parle et me demande ce qu’elle doit faire) qui m’obligent à stopper le traitement à plusieurs reprises.
– Sensation palpatoire du praticien:
– Les membranes de tensions réciproques se relâchent progressivement.
– A la compression du 4ème ventricule, il n’y a pas de poussée dans les mains à chaque départ de flexion SSB.
– Lors de la mise en flottement du sacrum entre les iliaques les tensions sont difficiles a résorber.
– Etat du patient après traitement
Le patient dit avoir un important mal de tête et se sentir très fatiguée.
– Patient n°4
– Attitude du patient:
– Lors du test cognitif :
Patiente hypotonique, végétative, en décubitus dans son lit d’hospitalisation. Elle présente d’énormes difficultés d’attention et d’importants troubles d’orientation temporo-spatiale.
– Pendant le traitement :
Le patient est pris d’importantes démences qui évoluent par saccades. Le patient parle de souvenirs vagues, diffus et incompréhensibles
– Palpatoire du praticien:
– Il y a d’importantes difficultés des membranes de tensions réciproques.
A la compression du 4ème ventricule, il y a une forte poussée dans les mains à chaque départ de flexion SSB et une forte sensation de chaleur.
– « J’entends un clic » en provenance de la charnière cervico-occipitale qui peut correspondre à sa normalisation.
– De plus, il y a une sudation et une recoloration des téguments de la face. La patiente prend une respiration lente et profonde.
– Etat du patient après traitement
Le patient semble être relâché et détendu.
Il y a suspension des accès de démence. Le patient retrouve des mimiques fasciales telles que le sourire et demande à boire un verre d’eau.
– Patient n°5
– Attitude du patient:
– Lors du test cognitif :
C’est le patient le moins atteint par la maladie d’ Alzheimer, elle est dynamique et possède une coordination du temps et de l’espace.
– Pendant le traitement :
Le patient se laisse aller au traitement et semble se détendre par l’expression de légères myoclonies.
– Sensation palpatoire du praticien:
– Difficultés à libérer le sacrum par rapport à la sacro-iliaque droite.
– Retour a une bonne malléabilité globale des os du crâne.
– Difficulté au retour de la synchronisation crâne-sacrum.
– Les membranes sont très denses et la résolution est longue.
– A la compression du 4ème ventricule, il y a peu d’expansion du crâne dans les mains à chaque départ de flexion SSB.
3 – Etat du patient après traitement
Il y a saute d’humeur du patient, il passe d’un état de sérénité à un état de tracas, elle me dit avoir l’impression d’avoir la tête qui va exploser.
> Patient n°6
– Attitude du patient:
– Lors du test cognitif :
Patiente hypotonique, végétative, en décubitus dans son lit d’hospitalisation. Elle présente d’énormes difficultés d’attention et d’importants troubles d’orientation temporo-spatiale.
– Pendant le traitement :
Le patient a du mal à se relâcher et parait avoir une hyper-esthésie générale.
– Sensation palpatoire du praticien:
> Il y a d’importantes difficultés du déroulé des membranes de tensions réciproques.
> A la compression du 4ème ventricule, il y a très peu de poussée dans les mains à chaque départ de flexion SSB et pas de sensation de chaleur dans les mains.
> Importantes difficultés de relâchements articulaire des os du crâne
– Etat du patient après traitement :
Le patient déclare ne pas avoir eu de sensations particulières et précise avoir une douleur au niveau lombaire.
3.2.3- Critère de jugement
3.2.3.1- Appréciation de la sévérité de la démence au MMSE
Dans la maladie d’Alzheimer, le score au MMSE est corrélé à la perte d’autonomie ainsi qu’au nombre de plaques séniles et surtout au nombre de dégénérescences neurofibrillaire.
– score de 19 à 24 : démence très légère.
– score de 10 à 18 : démence modérée.
– score inférieur à 10 : démence sévère.
3.2.3.2- Evaluation de la progression de la démence
La détérioration annuelle moyenne du MMSE est de trois à quatre points.
Chez les « slow decliners », la vitesse annuelle moyenne est inférieure à un point.
Chez les « fast decliners », la vitesse annuelle moyenne se situe autour de sept points.
3.2.3.3- Facteurs de variation du MMSE
Plusieurs études ont montré que le score global est sensible :
> Au niveau socioculturel :
Le score est généralement de 19 chez les sujets ayant une scolarité de zéro à quatre ans , de 24 pour une scolarité de cinq à huit ans, de 27 pour une scolarité de neuf à douze ans d’étude et plus.
Les items les plus sensibles à l’influence du niveau culturel sont l’orientation dans le temps, l’attention et le calcul, le rappel des trois mots et la copie du dessin.
> A l’âge :
Le score est de 28 avant 85 ans, de 27 avant 70 ans, de 25 entre 75 et 79 ans et de 23 à 85 et plus.
Il est donc essentiel de tenir compte de l’âge et du niveau culturel pour l’interprétation du score au MMSE.
4- Résultats et Analyse
4.1- Résultats par patient
Patient n°1
Date de naissance : 10/09/1926
Type de démence : Démence de type Alzheimer
Sévérité de la démence : légère
Antécédents : Accouchement traumatique
A/ Résultat médical MMSE
Traitement ostéopathique | Avant | Après | Résultat |
1- Orientation- dans l’espace- dans le temps | 1/54/5 | 0/55/5 | – 1+1 |
2- Apprentissage | 3/3 | 3/3 | = |
3- Attention/Calcul | 1/5 | 1/5 | = |
4- Rappel | 2/3 | 3/3 | +1 |
5- Langage | 8/8 | 8/8 | = |
6- Praxie constructive | 0/1 | 1/1 | +1 |
Total | 19/30 | 21/30 | +3 |
Synthèse : Amélioration de 3 points au score total (-1 à l’orientation dans l’espace, +1 à l’orientation dans le temps, +1 au rappel, +1 à la praxie constructive).
B/ Résultat ostéopathique
Traitement ostéopathique | Avant | Après | Résultat |
Crâne :1- Motilité :- Rythme- Amplitude2- Dysfonction de mobilité | > 12 cycles / minrestreintestrain latéral gauche | = 12 cycles / minnormaleabsente | Corrigé |
Sacrum :Dysfonctions de mobilité involontaire- Rythme- Amplitude | < 12 cycles / minrestreinte | = 12 cycles / minnormale | Corrigé |
Synthèse : Pour le crâne, les dysfonctions de motilité (inhérente au cerveau et à la moelle épinière) et de la mobilité (articulaire des os) restent corrigées 48 heures après le traitement ostéopathique.
Pour le sacrum, les dysfonctions de mobilité (involontaire entre les iliaques) restent corrigées 48 heures après le traitement ostéopathique.
Patient n°2
Nom / Prénom : ALBERT Violette
Date de naissance : 09/06/1924
Type de démence : Démence de type Alzheimer
Sévérité de la démence : modérée
Antécédents : pas d’antécédent traumatique connu
A/ Résultat médical MMSE
Traitement ostéopathique | Avant | Après | Résultat |
2- Orientation- dans l’espace- dans le temps | 2/53/5 | 3/53/5 | +1= |
2- Apprentissage | 0/3 | 1/3 | +1 |
3- Attention/Calcul | 0/5 | 0/5 | = |
4- Rappel | 0/3 | 0/3 | = |
5- Langage | 5/8 | 4/8 | -1 |
6- Praxie constructive | 0/1 | 0/1 | = |
Total | 10/30 | 11/30 | +1 |
Synthèse : Amélioration de 1 point au score total (+1 à l’orientation dans l’espace, +1 à l’apprentissage, et de -1 au langage).
B/ Résultat ostéopathique
Traitement ostéopathique | Avant | Après | Résultat |
Crâne :2- Motilité :- Rythme- Amplitude2- Dysfonctions de mobilité | > 12 cycles / minrestreinteSBR droit | = 12 cycles /minnormaleabsente | Corrigé |
Sacrum :Dysfonctions de mobilité involontaire- Rythme- Amplitude | < 12 cycles / minrestreinte | = 12 cycles /minnormale | Corrigé |
Synthèse : Pour le crâne, les dysfonctions de motilité (inhérente au cerveau et à la moelle épinière) et de la mobilité (articulaire des os) restent corrigées 48 heures après le traitement ostéopathique.
Pour le sacrum, les dysfonctions de mobilité (involontaire entre les iliaques) restent corrigées 48 heures après le traitement ostéopathique.
Patient n°3
Date de naissance : 26/02/1921
Type de démence : Démence de type Alzheimer
Sévérité de la démence : sévère
Antécédents : pas d’antécédent traumatique connu
Traitement ostéopathique | Avant | Après | Résultat |
1- Orientation- dans l’espace- dans le temps | 0/50/5 | 0/51/5 | =+1 |
2- Apprentissage | 0/3 | 0/3 | = |
3- Attention/Calcul | 0/5 | 0/5 | = |
4- Rappel | 0/3 | 0/3 | = |
5- Langage | 4/8 | 3/8 | -1 |
6- Praxie constructive | 0/1 | 0/1 | = |
Total | 4/30 | 4/30 | = |
A/ Résultat médical MMSE
Synthèse: Le score total est égal (+1 à l’orientation dans le temps et -1 au langage).
B/ Résultat ostéopathique
Traitement ostéopathique | Avant | Après | Résultat |
Crâne :2- Motilité :- Rythme- Amplitude2- Dysfonctions de mobilité | > 12 cycles / minrestreinteSBR gauche | > 12 cycles / minrestreinteSBR gauche | Non corrigé |
Sacrum :Dysfonctions de mobilité involontaire- Rythme- Amplitude | < 12 cycles / minrestreinte | < 12 cycles / minrestreinte | Non corrigé |
Synthèse : Pour le crâne, les dysfonctions de motilité (inhérente au cerveau et à la moelle épinière) et de la mobilité (articulaire des os) ne restent pas corrigées 48 heures après le traitement ostéopathique.
Pour le sacrum, les dysfonctions de mobilité (involontaire entre les iliaques) ne restent pas corrigées 48 heures après le traitement ostéopathique.
Patient n°4
Date de naissance : 09/06/1932
Type de démence : Démence de type Alzheimer
Sévérité de la démence : sévère
Antécédents : pas d’antécédent traumatique connu
A/ Résultat médical MMSE
Traitement ostéopathique | Avant | Après | Résultat |
1- Orientation- dans l’espace- dans le temps | 0/50/5 | 0/51/5 | =+1 |
2- Apprentissage | 0/3 | 2/3 | +2 |
3- Attention/Calcul | 0/5 | 0/5 | = |
4- Rappel | 0/3 | 0/3 | = |
5- Langage | 1/8 | 2/8 | +1 |
6- Praxie constructive | 0/1 | 0/1 | = |
Total | 1/30 | 5/30 | +4 |
Synthèse : Amélioration de 4 points au score total (+1 à l’orientation dans le temps, +2 à l’apprentissage et +1 au langage).
B/ Résultat ostéopathique
Traitement ostéopathique | Avant | Après | Résultat |
Crâne :2- Motilité :- Rythme- Amplitude2- Dysfonction de mobilité | < 12 cycles / minrestreintestrain latéral droit | = 12 cycles / minnormaleabsente | Corrigé |
Sacrum :Dysfonctions de mobilité involontaire- Rythme- Amplitude | < 12 cycles / minrestreinte | = 12 cycles / minnormale | Corrigé |
Synthèse : Pour le crâne, les dysfonctions de motilité (inhérente au cerveau et à la moelle épinière) et de la mobilité (articulaire des os) restent corrigées 48 heures après le traitement ostéopathique.
Pour le sacrum, les dysfonctions de mobilité (involontaire entre les iliaques) restent corrigées 48 heures après le traitement ostéopathique.
Patient n°5
Date de naissance : 04/04/1925
Type de démence : Démence de type Alzheimer
Sévérité de la démence : légère
Antécédents : accouchement traumatique
A/ Résultat médical MMSE
Traitement ostéopathique | Avant | Après | Résultat |
1- Orientation- dans l’espace- dans le temps | 4/53/5 | 4/53/5 | == |
2- Apprentissage | 3/3 | 3/3 | = |
3- Attention/Calcul | 1/5 | 1/5 | = |
4- Rappel | 2/3 | 1/3 | -1 |
5- Langage | 7/8 | 7/8 | = |
6- Praxie constructive | 1/1 | 1/1 | = |
Total | 21/30 | 20/30 | -1 |
Synthèse : Diminution d’1 point au score total (-1 au rappel)
B/ Résultat ostéopathique
Traitement ostéopathique | Avant | Après | Résultat |
Crâne :2- Motilité :- Rythme- Amplitude2- Dysfonctions de mobilité | > 12 cycles / minRestreinteSBR gauche | > 12 cycles / minRestreinteTorsion droite | Non corrigé |
Sacrum :Dysfonctions de mobilité involontaire- Rythme- Amplitude | < 12 cycles / minRestreinte | < 12 cycles / minRestreinte | Non corrigé |
Synthèse : Pour le crâne, les dysfonctions de motilité (inhérente au cerveau et à la moelle épinière) et de la mobilité (articulaire des os) ne restent pas corrigées 48 heures après le traitement ostéopathique.
Pour le sacrum, les dysfonctions de mobilité (involontaire entre les iliaques) ne restent pas corrigées 48 heures après le traitement ostéopathique.
Patient n°6
Date de naissance : 27/11/1928
Type de démence : Démence de type Parkinson
Sévérité de la démence : légère
Antécédents : pas d’antécédent traumatique connu
A/ Résultat médical MMSE
Traitement ostéopathique | Avant | Après | Résultat |
1- Orientation- dans l’espace- dans le temps | 1/54/5 | 1/54/5 | == |
2- Apprentissage | 3/3 | 3/3 | = |
3- Attention/Calcul | 5/5 | 5/5 | = |
4- Rappel | 3/3 | 2/3 | -1 |
5- Langage | 7/8 | 7/8 | = |
6- Praxie constructive | 1/1 | 0/1 | -1 |
Total | 24/30 | 22/30 | -2 |
Synthèse : Diminution de 2 points au score total (-1 au rappel et -1 à la praxie constructive)
B/ Résultat ostéopathique
Traitement ostéopathique | Avant | Après | Résultat |
Crâne :2- Motilité :- Rythme- Amplitude2- Dysfonctions de mobilité | < 12 cycles / minrestreintecompression | < 12 cycles / minrestreintecompression | Non corrigé |
Sacrum :Dysfonctions de mobilité involontaire- Rythme- Amplitude | < 12 cycles / minrestreinte | < 12 cycles / minrestreinte | Non corrigé |
Synthèse : Pour le crâne, les dysfonctions de motilité (inhérente au cerveau et à la moelle épinière) et de la mobilité (articulaire des os) ne restent pas corrigées 48 heures après le traitement ostéopathique.
Pour le sacrum, les dysfonctions de mobilité (involontaire entre les iliaques) ne restent pas corrigées 48 heures après le traitement ostéopathique.
4.2- Analyse comparative des résultats
Tableau I : Etude comparative des scores au MMSE et des écarts observés après traitement ostéopathique.
Items | Résultats score MMSE | Patients n°Ecart au score MMSE | |||||||
= | + | – | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | |
1-Orientations- Dans le temps- Dans l’espace | 66%50% | 16%50% | 16%0% | -1+1 | +1= | =+1 | =+1 | == | == |
2-Apprentissage | 66% | 33% | 0% | = | +1 | = | +2 | = | = |
3-Attention / calcul | 100% | 0% | 0% | = | = | = | = | = | = |
4-Rappel | 50% | 16% | 33% | +1 | = | = | = | -1 | -1 |
5-Langage | 50% | 16% | 33% | = | -1 | -1 | +1 | = | = |
6-Praxie constructive | 66% | 16% | 16% | +1 | = | = | = | = | -1 |
Total (tous items confondus) | 16% | 50% | 33% | + 3 | +1 | = | +4 | -1 | -2 |
Synthèse :
Dans 50% des cas observés, il y a une amélioration du score final du MMSE de 1 à 4 points.
Dans 33% des cas, il y a une diminution du score final au MMSE de 1 à 2 points
Dans 16% des cas, le score final au MMSE reste inchangé.
Tableau II : Etude comparative des scores positifs au MMSE et de leur variation en fonction des différents items
NB : Les deux items les plus sensibles dans la maladie d’Alzheimer sont le rappel des trois mots et l’orientation notamment pour le jour et la date.
Items | Résultats positifs en % | Variation du scoreen nb de points |
1-Orientations- Dans le temps- Dans l’espace | 1650 | +1/ 5+1/ 5 |
2-Apprentissage | 33 | +1/3 à +2/3 |
3-Attention / calcul | 0 | 0/5 |
4-Rappel | 16 | +1/3 |
5-Langage | 16 | +1/8 |
6-Praxie constructive | 16 | +1/1 |
Synthèse :
Sur un échantillon de 6 patients, 50% d’entre eux voient s’améliorer leur orientation dans l’espace avec une variation de score moyen de 1 point au maximum.
En revanche, chez 33% des patients, c’est le test de l’apprentissage voit son score être le plus amélioré avec une variation de 1 à 2 points sur 3 points au maximum.
Tableau III : Analyse de la répartition des dysfonctions ostéopathiques observées de l’échantillon étudié
Dysfonction | Primaire | Secondaire | |
SBR* | Strain latéral par roulement | Compression | |
Patient n°1 | Gauche | ||
Patient n°2 | droit | ||
Patient n°3 | gauche | ||
Patient n°4 | Droit | ||
Patient n°5 | gauche | ||
Patient n°6 | X | ||
Total % patient | 50 | 33 | 16 |
* Side Bending Rotation
Synthèse :
50% des patients présentent une dysfonction de SBR.
33% des patients présentent une dysfonction de Strain latéral par roulement et 16% présentent une dysfonction de compression.
83% des dysfonctions de la SSB sont primaire.
Ces résultats laissent penser que les dysfonctions primaires de la SSB jouent un rôle dans l’apparition et dans l’évolution de la maladie d’Alzheimer.
Tableau IV : Etude de l’influence de la sévérité des démences sur le résultat de la thérapeutique ostéopathique 48 heures après le traitement.
Patient | Sévérité de la démence | Résultats des dysfonctions Ostéopathiques après 48 heures | |||
Légère | Modérée | Sévère | Corrigée | Non corrigée | |
N°1 | X | X | |||
N°2 | X | X | |||
N°3 | X | X | |||
N°4 | X | X | |||
N°5 | X | X | |||
N°6 | X | X | |||
TOTAL | 3 | 1 | 2 | 3 | 3 |
Synthèse :
Sur un échantillon de 6 patients :
– Les dysfonctions restent corrigées au-delà de 48 heures chez :
– Un patient atteint de démence légère
– Un patient atteint de démence modérée
– Un patient atteint de démence sévère
– Les dysfonctions ne restent pas corrigées au-delà de 48 heures chez :
– Un patient atteint de démence sévère
– Deux patients atteints de démence légère
L’échantillon étudié ne permet donc pas d’établir de relation entre la sévérité de la démence et l’effet thérapeutique du traitement ostéopathique au-delà de 48 heures.
Les hypothèses soulevées dans cette étude restent aujourd’hui à démontrer, en effet l’échantillon étudié s’avère peu représentatif de la population atteinte par la maladie d’Alzheimer.
L’inégalité de répartition homme- femme, l’hétérogénéité des stades de sévérité des démences, le manque de moyen diagnostic de l’évolution des lésions (imagerie médicale et analyse biologique), le peu de données sur les antécédents traumatiques et sur le niveau d’étude des patients ne permettent pas en l’état actuel de cette recherche de démontrer avec certitude la coexistence d’une dysfonction du mécanisme crânio-sacré avec l’apparition ou le développement des démences de type Alzheimer.
Cependant, l’étude réalisée sur les dysfonctions de la SSB montre les résultats suivants :
– l’analyse de la répartition des dysfonctions ostéopathiques de chaque patient montre que la totalité des patients présentent une dysfonction de la SSB.
83% des dysfonctions retrouvées sont d’origine primaire (ont eu lieu avant l’âge de 36 mois).
– l’étude de l’influence de la sévérité des démences sur le résultat de la thérapeutique ostéopathique 48 heures après le traitement montre qu’il n’y a pas de relation avérée entre l’efficacité du traitement et l’importance des démences.
– enfin, l’étude comparative de l’efficacité du traitement ostéopathique après 48H en fonction du type de dysfonction SSB montre que 100% des patients corrigées, présentent une dysfonction primaire de la SSB.
De plus, l’étude réalisée sur l’hypothèse qu’un traitement ostéopathique qui a pour but de relancer le mécanisme crânio-sacré pourrait influencer les fonctions cognitives des patients montre que :
– L’étude comparative des scores au MMSE et des écarts observés après traitement ostéopathique montre que dans 50% des cas il y a une amélioration.
– L’étude comparative des scores positifs au MMSE et de leur variation en fonction des différents items montre que 50% des cas présentent une amélioration de l’orientation dans l’espace avec une variation moyenne de un point sur cinq. On constate aussi que l’item ayant la plus importante variation de score est celui de l’apprentissage dont le score varie de un à deux points sur trois (cela concerne trois patients sur dix).
– Ces résultats peuvent faire penser qu’un traitement ostéopathique peut influencer les fonctions cérébrales des patients atteints par la maladie d’ Alzheimer.
Nouvelle hypothèse : Est-il possible d’élargir ces constatations à tous les types de démence (vasculaire, à corps de Lewi diffus…) ?
A la suite de cette étude et malgré une population peu élevée en nombre et un échantillonnage peu discriminatif, il est possible d’envisager la coexistence de la présence de dysfonctions ostéopathiques du mécanisme crânio-sacré et la maladie d’ Alzheimer.
En effet l’atteinte de l’un de ces cinq composants et en particulier celle de la mécanique des os du crâne est susceptible de favoriser l’apparition et l’évolution de la maladie d’Alzheimer (100% des patients atteints par la maladie d’Alzheimer présentent une dysfonction de la symphyse sphéno basilaire).
De plus, un traitement ostéopathique ayant pour objectif de relancer le mécanisme crânio-sacré est capable d’influencer les fonctions mnésiques et cognitives des patients atteints par la maladie d’Alzheimer (50% des patients présentent une amélioration du score du MMSE).
La prise en charge rapide des patients ayant subit un accouchement traumatique ainsi que le diagnostic précoce de la maladie pourraient permettre de moduler certains facteurs d’évolution de la maladie d’ Alzheimer.
Ces éléments laissent penser que l’ostéopathie fait partie prenante de l’axe thérapeutique de la maladie d’ Alzheimer.
Il reste cependant de nombreuses réflexions à développer pour élucider les mécanismes de dégénérescence du cerveau humain.
– Figure 1 page 52
Aires fonctionnelles du cerveau selon Broca et K. Brodmann (Principe d’anatomie et de physiologie, publier par Tortora et Grabowski troisième édition française)
– Figure 2a et 2b page 53
(Publiée par H. Rouvière et A. Delmas TOME 3 Douzième édition)
– Figure 2c et 2d page 54
(Anatomie humaine publiée par H. Rouvière et A. Delmas TOME 3 Douzième édition)
(Anatomie humaine publiée par H. Rouvière et A. Delmas Tome 3 Douzième édition)
Circulation du liquide cérébro spinal (Principe d’anatomie et de physiologie publiée par Tortora et Grabowski troisième édition française)
– Figure 3c et 4a page 57
Situation des ventricules dans l’encéphale
Les noyaux gris centraux (Principe d’anatomie et de physiologie publiée par Tortora et Grabowski troisième édition française)
– Figure 4b page 58
Schéma de structure d’un neurone typique (Principe d’anatomie et de physiologie publiée par Tortora et Grabowski troisième édition française)
– Figure 4c page 59
Schéma général des lésions de la maladie d’Alzheimer (revue médecine science, volume 22 mai 2006)
Schéma 4d et 4e page 60
Les effets de la maladie d’Alzheimer sur les neurones (Expo Science 1999, David Laflamme)
Figure 1
Aires fonctionnelles du cerveau selon Broca et K. Brodmann (Principe d’anatomie et de physiologie, publier par Tortora et Grabowski troisième édition française)
Figure 2a et 2b
(Publiée par H. Rouvière et A. Delmas TOME 3 Douzième édition)
Figure 2c et 2d
(Anatomie humaine publiée par H. Rouvière et A. Delmas TOME 3 Douzième édition)
Figure 2e
(Anatomie humaine publiée par H. Rouvière et A. Delmas Tome 3 Douzième édition)
Figure 3a et 3b
Circulation du liquide cérébro spinal (Principe d’anatomie et de physiologie publiée par Tortora et Grabowski troisième édition française)
Figure 3c et 4a
Situation des ventricules dans l’encéphale
Les noyaux gris centraux (Principe d’anatomie et de physiologie publiée par Tortora et Grabowski troisième édition française)
Figure 4b
Schéma de structure d’un neurone typique (Principe d’anatomie et de physiologie publiée par Tortora et Grabowski troisième édition française)
Figure 4c
Schéma général des lésions de la maladie d’ Alzheimer (revue médecine science, volume 22 mai 2006)
Schéma 4d et 4e
Les effets de la maladie d’ Alzheimer sur les neurones (Expo Science 1999, David Laflamme)
– Vademecum clinique, V. Fattorusso / O. Ritter – 18e édition
– Principes d’anatomie et de physiologie, Tortora / Grabowski – 3e édition française
– Anatomie humaine, tome 3, H. Rouvière / A. Delmas – 12e édition
– Les sinus veineux du crâne, C. Defrance de Tersant
– Article : « Imagerie cérébrale et physiopathologie de la MA », Psychol NeuroPsychiatr Vieil, vol 5 N°4, décembre 2007
– Article : « Le déclin des fonctions exécutives au cours du vieillissement normal dans la MA », Psychol NeuroPsychiatr Vieillissement 2004, vol2 N°3
– Article : « le MMSE » du 12 juin 1999, La presse médicale
– Article : « Les angiopathies amyloïdes cérébrales », Neurologie, nov 2001 vol 4
– Article « Modélisation de la MA : un parcours semé d’embûches », Psychol NeuroPsychiatr Vieil, vol 3 N°4, décembre 2005
– Zilberman, « Technique de compression du 4e ventricule
– Sutherland, « Technique de mise en flottement du sacrum entre les iliaques et de l’occiput de C1, C2 par rapport à la 3e cervicale »
La maladie d’Alzheimer est une affection qui affaiblit les qualités intellectuelles.
La maladie débute par l’hippocampe, progresse vers le carrefour temporo-parieto-occipital et s’achève an niveau du cortex frontal.
– Co-existe-il une dysfonction du mécanisme crânio sacré avec la maladie d’Alzheimer ?
– Un traitement ostéopathique peut il influencer les fonctions cognitives et mnésiques des patients atteints par la maladie d’Alzheimer ?
Le matériel étudié présente six patients, cinq femmes atteintes par la maladie d’Alzheimer et d’un homme atteint par la maladie de Parkinson.
La méthode consiste à comparer les résultats de deux MMSE (Mini Mentale State Evaluation) réalisés avant et après un traitement ostéopathique qui a pour objectif la relance du mécanisme crânio sacré.
On observe les résultats suivants :
100% des cas présente une dysfonction du mécanisme crânio sacré.
50% des cas présentent une amélioration du score au MMSE.
50% des cas ont vu s’améliorer leur orientation dans l’espace.
Malgré un matériel peu représentatif, ces résultats tendent à montrer qu’il y a une coexistence entre la maladie d’Alzheimer et une dysfonction ostéopathique du mécanisme crânio sacré.
De plus un traitement ostéopathique influence les fonctions cognitives et mnésiques des patients atteints par la maladie d’Alzheimer.
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Alzheimer’s disease is a disorder which weakens intellectual abilities.
The disease debutes from hippocampus spreads towards tempo-parieto-occipital junction and ends at the frontal cortex level.
– Do coexist a dysfunction of cranial impulse with Alzheimer’s disease ?
– Can an osteopathical treatment influence cognitive and mnemonic functions of patients struck by Alzheimer’s disease ?
The used material consists in 6 patients : 5 women with Alzheimer’s disease and 1 man struck down by Parkinsonism.
The method consists in comparing 2 MMSE (Mini Mentale State Evaluation) results accomplished before and after an osteopathical treatment performed with the aim of a revival of cranial impulse.
Following results are noticed :
100% present a dysfunction of cranial impulse.
50% present an improvement of score in MMSE.
50% saw an improvement of their orientation in the space.
In spite of a not a very representative material, these results tend to show that there is a coexistence between Alzheimer’s disease and osteopathical dysfunction of cranial impulse.
More, an osteopathical treatment impulse influences cognitive and mnemonic functions for patients struck down by Alzheimer’s disease.