L’ostéopathie et la Naturopathie au secours d’un endomètre trop fin en PMA / FIV
Cet article vous informe sur ce qu’un endomètre trop fin peut avoir comme conséquences sur la fertilité. Et vous expliquez comment vous pouvez y remédier en associant au traitement médical un soin d’ostéopathie et des conseilles en naturopathie.
De nombreuses patientes me consultent à Montpellier pour un trouble de la fertilité, et ce en plus leur suivi dans par un centre de PMA. Le tableau est souvent le même, les patientes ont souvent dans un premier temps, essayé de tomber enceinte naturellement sans suivre de traitement médical pendant au moins deux ans. Chez certaines patientes il n’y a pas eu de grossesse et les autres ont été victime de fausses couches à répétition. Le traitement de PMA devient alors la seule solution.
Souvent les patientes qui se présentent dans mon cabinet me disent « je suis à mon troisième protocole de FIV, ça ne marche pas! Pourtant les follicules se développent bien, le spermogramme de mon conjoint est dans la norme, toutes les conditions sont optimales, je suis désespérée ! Je ne sais plus quoi faire… Si ça ne marche pas cette fois-ci, j’arrête ! ».
Le désarroi et la lassitude sont indéniables. Je comprends à quel point il est difficile de vivre le poids de la pression familiale, l’inconfort des traitements et le regard des médecins. Mais surtout, le plus difficile à surmonter, c’est la perte de confiance en soi. Pourquoi ces mères potentielles ne tombent pas enceinte malgré les traitements ?
Le plus souvent ces femmes ne sont pas encore au courant, mais leurs FIV n’aboutissent pas à une grossesse, car elles ont un endomètre trop fin au moment du transfert. Parfois elles savent qu’elles ont un endomètre un peu fin mais sans plus de détails. Elles me disent « Ah oui ! Mon gynécologue m’a prescrit de l’anticoagulant… ». Mais sans vraiment savoir pourquoi.
1 – Le mécanisme d’épaississement de l’endomètre
Voici à présent quelques définitions ainsi qu’un petit rappel de physiologie qui vous permettra de mieux comprendre comment se déroule le mécanisme de l’épaississement de l’endomètre.
L’utérus est conçu pour héberger l’embryon puis le fœtus durant la grossesse. L’endomètre est le site d’implantation de l’ovule fécondé, il change morphologiquement selon l’influence des hormones sexuelles.
Les changements morphologiques de l’endomètre peuvent se diviser en trois étapes :
– La période des menstruations: pendant le début de la phase folliculaire du 1er au 4 ème jours.
En l’absence de fécondation, le corps jaune se dégrade, les taux d’œstradiol et de progestérone chutent entrainant ainsi l’apparition des règles. L’endomètre se dégrade de 3 à 5 mm environ, évacuant ainsi un flux menstruel dont la quantité varie de 50 à 150 ml durant 3 à 6 jours.
– La phase de prolifération : durant la suite de la phase folliculaire du 4 ème au 14 ème jour, sous l’action de la croissance folliculaire dans les ovaires, le taux d’œstrogène augmente stimulant ainsi le développement des petits vaisseaux sanguins et des glandes au niveau de l’endomètre (partie interne de l’utérus).
– La phase sécrétrice et de maturation : pendant la phase lutéale du 14 ème au 28 ème jour, c’est à dire de l’ovulation aux règles (28 ème jour), c’est sous l’influence de la sécrétion de progestérone par le corps jaune que l’endomètre se différencie. L’endomètre atteint sa maturité entre le 20 ème et le 24 ème jour.
L’épaississement de l’endomètre joue un rôle fondamental lors de la nidation et la poursuite d’une grossesse à terme. Un endomètre qui ne s’épaissit pas est un frein à la nidation ainsi qu’un facteur de fausse couche à répétition.
Il est aujourd’hui possible d’apprécier la qualité de l’endomètre grâce à un examen médical appelé écho doppler.
2 – Appréciation de la qualité de l’endomètre
Dans l’état, en l’absence de pathologie organique identifiable, un endomètre trop fin pourrait être lié à un déficit des flux sanguins artériels et veineux dans les vaisseaux utérins.
Les artères acheminent vers l’utérus le sang oxygéné, les nutriments et les hormones. Les veines drainent vers le coeur le sang chargé en déchets métaboliques.
Une insuffisance veineuse importante risque de provoquer un engorgement de l’utérus, altérant ainsi sa fonction procréatrice.
Remarque : cette hypothèse est également transposable à un déficit de croissance folliculaire « ovaire paresseux ».
L’expérience médicale de la fécondation in vitro révèle que les chances de grossesse sont quasiment nulles si :
– L’endomètre présente une épaisseur inférieure ou égale à 7mm.
– L’index de pulsatilité des artères utérines est supérieur à 3 (visible à l’écho doppler).
Certaines de nos patientes souffrent en réalité d’un déficit de l’épaississement de l’endomètre sans le savoir. En l’absence de pathologies organiques dans le cas d’un endomètre trop fin, la médecine propose aux patientes de prendre un traitement anticoagulant afin de favoriser l’épaississement de l’endomètre. Pourtant il est fréquent d’entendre de la part des patientes « lors de mon dernier transfert d’embryon, mon endomètre était à 7 mm ou 8 mm d’épaisseur ».
N’est ce pas perdre des embryons que de les transférer avec un endomètre si fin? L’ostéopathie et la naturopathie apportent de nouvelles voies d’accompagnement.
Pour rappel, un des concepts fondateurs de l’ostéopathie est le suivant :
« L’artère est suprême, ainsi si les canaux d’approvisionnement du corps sont obstrués, et que les courants distributeurs de vie n’atteignent pas leur destination en transportant tous les corpuscules de vie, la maladie peut s’établir. (…) En de telles circonstances, un ostéopathe enlèverait l’obstruction par l’application des lois infaillibles de la science, et l’aptitude de l’artère à accomplir le travail nécessaire ferait le reste. » (Andrew Taylor Still, fondateur de l’ostéopathie – Autobiographie, op. cit p.166).
➢ Le rôle de l’échographie
L’échographie utérine évalue la qualité de l’endomètre. Au début de son cycle de croissance, l’endomètre est dense, il mesure moins de 4 mm. Il continue de croitre d’environ 1mm par jour jusqu’au 10 ème jour du cycle. Avant l’ovulation, l’endomètre mesure idéalement 10 mm et présente un aspect échographique en trois couches dites en grain de café.
Durant un protocole de FIV, Il est essentiel de prendre en compte l’épaisseur de l’endomètre avant de déclencher l’ovulation ou de transférer un embryon. L’épaisseur optimale de l’endomètre se situe entre 8 et 13 mm, mais elle est défavorable si elle se situe en dessous de 7 mm et au-dessus de 14 mm. En dessous de 6 mm, on observe uniquement des grossesses « biochimiques ».
➢ Le rôle du doppler
Technique: l’examen est généralement effectué par voie externe puis endovaginale.
- – La voie externe garde sont indication pour une vue d’ensemble du petit bassin (ovaires et mensurations utérine).
- – La voie endovaginale étudie l’épaisseur de l’endomètre et l’artère utérine.
Résultats: le diamètre des veines utérine ne doivent pas dépasser 9 mm de diamètre au-delà on parlera de varice pelvienne. L’index de pulsatilité de l’artère utérine varie selon le cycle menstruel entre 1 et 4,5 au delà de 4,5 cela signifie une sténose de l’artère utérine (insuffisance de l’apport de sang oxygéné). Cette sténose peut être le fait d’une contrainte extrinsèque (rétraction du ligament large par exemple).
Le doppler étudie la vascularisation de l’endomètre. Mais c’est une technique parfois trop peu utilisée en P.M.A (procréation médicalement assistée) qui permet en association avec l’échographie de déterminer la « réceptivité de l’endomètre » c’est à dire, si l’endomètre est suffisamment épais et si les vaisseaux sont correctement perfusés.
Si l’index de pulsatilité est élevé (supérieur à 3), c’est que le sang s’écoule de façon discontinue dans l’artère et que son débit est moins efficace. Au contraire si l’index de pulsatilité est faible c’est que l’écoulement du sang dans l’artère est continu et que son débit est efficace.
De nombreuses études ont montré qu’un défaut de la vascularisation de l’endomètre est corrélé à un mauvais taux de grossesse. Il existe donc un lien étroit entre la vascularisation de l’utérus et les chances de grossesse. Un utérus mal vascularisé entraine peu de chances de grossesse, alors qu’un utérus trop perfusé favorise le risque d’une grossesse multiple.
En conclusion l’utilisation de l’écho doppler en PMA permet de préciser si l’endomètre est bien réceptif au traitement hormonal et si la muqueuse utérine est suffisamment épaisse.
Il en découlera :
* Le choix du déclanchement de l’ovulation par l’injection d’HCG.
* La programmation du transfert d’embryon(s) dans les 3 à 5 jrs qui suivent.
L’écho doppler apporte donc une information importante pour déterminer à quel moment il faut déclencher l’ovulation et il oriente le gynécologue sur le nombre d’embryons à implanter. Il permet également d’adapter le choix thérapeutique en cas d’endomètre non réceptif.
3 – Que faire selon les différents cas ?
> Si à la fin du processus de stimulation ;
– L’épaisseur de l’endomètre est inférieure à 7 mm et les follicules sont immatures.
Il serait possible de poursuivre la stimulation en augmentant le dosage hormonal (pour repousser le déclanchement de l’ovulation) afin de laisser s’épaissir l’endomètre et mûrir les follicules.
– L’épaisseur de l’endomètre est inférieure à 7 mm et les follicules sont matures.
Votre gynécologue vous proposera certainement d’annuler le transfert et de procéder uniquement à la ponction. Les embryons obtenus seront alors vitrifiés puis transférés lors d’un prochain cycle.
> Pour épaissir l’endomètre votre gynécologue pourra alors :
* Avant de recommencer une nouvelle stimulation, votre médecin pourra vous prescrire un traitement ostrogénique de 3 mois.
* Dans le cadre d’un transfert d’embryon congelé, il vous conseillera de prendre de l’aspirine durant une période donnée.
L’utilisation de l’écho doppler dans le cadre d’un transfert d’embryons congelés, permet de ne pas décongeler d’embryons vitrifiés si l’endomètre n’est pas réceptif.
Cependant certains praticiens choisissent réaliser malgré tout de procéder au transfert d’embryon. Si les chances d’implantation de celui ci sont presque nulles, ne serait ce pas une erreur?
Si vous vous trouvez dans le cas où votre endomètre ne s’épaissit pas suffisamment, il existe des solutions naturelles complémentaires comme l’ostéopathie et la naturopathie.
4 – Les solutions en ostéopathie de François-Xavier Corne pour aider un endomètre trop fin à s’épaissir
L’ostéopathie est une médecine naturelle qui est fondée sur des principes anatomiques universels. Je vais donc vous parler d’anatomie afin de vous permettre de mieux comprendre comment l’ostéopathie peut vous aider à optimiser le développement de votre endomètre.
L’utérus est un organe logé au niveau du petit bassin entre les iliaques et le sacrum. Il s’attache au cadre osseux à l’aide de différents ligaments qui permettent de maintenir l’utérus d’avant en arrière et de droite à gauche.
Nous allons nous intéresser aux ligaments latéraux qui unissent l’utérus aux os iliaques. Ces ligaments ont la particularité d’être traversés par des artères et des veines mais aussi par des nerfs.
Si un des ligaments est trop tendu ou rétracté les vaisseaux et les nerfs qui le traversent sont comprimés.
Dans un premier temps, j’utilise l’ostéopathie ostéo-articulaire pour redonner de la souplesse aux articulations du bassin (articulations sacro iliaques, lombo-sacré et de la symphyse pubienne) puis de restituer la mobilité globale de l’utérus en utilisant l’ostéopathie viscérale. Il est alors important d’insister sur la souplesse des ligaments larges afin de libérer les vaisseaux utérins et ainsi permettre à l’utérus d’être à nouveau correctement perfusé.
Dans un second temps, une fois que l’utérus est libéré de ses contraintes, il faut alors mobiliser le volume sanguin afin d’augmenter le circulation sanguine dans la zone utérine.
Ces techniques répétées régulièrement pendant la phase de croissance de l’endomètre (première partie du cycle) permettent selon mon expérience de favoriser son développement.
Remarque : un endomètre trop fin peut être lié à un déséquilibre du développement folliculaire, trop lent ou trop rapide. L’ostéopathie pourrait également intervenir sur les ovaires pour augmenter la croissance des follicules.
5 – Les solutions en Naturopathie de Nina Moureaux pour épaissir un endomètre trop fin
➢ Le cholestérol
C’est le précurseur des hormones stéroïdes. Autrement dit il se transforme en hormones sexuelles telles que l’œstrogène et la progestérone. Ces deux hormones sont indispensables au bon développement de l’endomètre !
Notre corps synthétise 80% du cholestérol, le reste est puisé dans l’alimentation. Plutôt que de miser sur la charcuterie, mieux vaut consommer des huîtres ou des œufs qui sont bien plus bénéfiques. Optez donc pour des œufs bio qui sont en plus riches en oméga 3 et en antioxydants.
Consommez 4 à 6 œufs par semaine avec le jaune liquide (cuisson au plat, à la coque, omelette baveuse …).
Il existe deux types de cholestérols (HDL et LDL) :
– HDL (High density lipoprotein) : c’est le « bon cholestérol », il est composé de lipoprotéines qui acheminent le cholestérol des artères vers le foie ou il est détruit. Le HDL permet d’éviter le dépôt de cholestérol dans les vaisseaux sanguins. Il permet donc de lutter contre les risques cardiovasculaires.
– LDL (low density lipoprotein) : C’est le « mauvais cholestérol » lorsqu’il s’oxyde ou lorsqu’il est présent en trop grande quantité, il a tendance à augmenter le risque cardiovasculaire en s’accumulant dans les artères.
Pour trouver le juste équilibre entre les deux types de cholestérol :
– Consommez des antioxydants. Ils sont essentiels pour limiter l’oxydation du cholestérol LDL. Le cholestérol non oxydé peut ainsi pénétrer dans nos cellules et être transformé en hormone. En cas d’oxydation, ce processus ne peut avoir lieu. Le foie s’emballe et produit du LDL en excès.
– Utilisez de l’huile d’olive pour assaisonnez vos salades et mangez des olives à l’apéritif, cela augmente le bon cholestérol (HDL).
– Pratiquez une activité physique régulière. Cela permet d’augmenter le taux sanguin de bon cholestérol (HDL) et de diminuer le taux mauvais cholestérol (LDL). Il est recommandé de pratiquer la marche, la course à pied, du vélo ou la natation régulièrement.
➢ Les antioxydants
Les antioxydants se cachent dans les fruits et les légumes bien sûr ! Au plus ils sont colorés au plus ils seront riches. Misez donc sur les poivrons, tous les fruits rouges, les épinards, l’ail, les blettes, les salades foncées, les figues, le raisin, les betteraves, les tomates, les carottes, les choux rouges, la pastèque, les abricots …
L’aliment le plus riche en antioxydants est tenez vous bien le pruneau sec !
Manger des pruneaux afin d’améliorer votre apport en antioxydants ainsi que votre transit.
➢ L’hydratation
Hydratez vous suffisamment, au moins 1,5 L par jour. L’eau que vous buvez contribue à augmenter le volume sanguin et ainsi sa fluidité. C’est donc fondamental pour que le sang circule correctement.
Privilégiez les eaux faiblement minéralisées (résidus à sec inférieur à 200). Vous pouvez aromatiser votre eau avec des tranches de fruits, des feuilles de menthe, du jus de citron. Libre à vous. Mais hydratez vous !
Une recette ? Associez, deux tranches de citron et quelques feuilles de menthe bio avec de l’eau. Un régal!
Optez pour les précieux jus de légumes et des fruits maisons réalisés avec un extracteur de jus. Ils hydratent et reminéralisent l’organisme. La qualité des fruits et des légumes est déterminante. On s’oriente donc vers des produits de région, de saison et bio bien sur ! C’est surement un coût, mais cela fait toute la différence en terme de vitalité !
➢ Boostez votre système cardiovasculaire
Pratiquez une activité physique régulière. Le sang oxygéné et riche en nutriments circule du cœur vers les muscles puis le sang appauvrit en oxygène et chargé de déchets métaboliques rejoint le cœur par les veines.
L’utérus est situé à un carrefour stratégique constitué de gros vaisseaux. L’activité physique génère une circulation sanguine importante dans cette zone qui, à l’aide d’un mécanisme de surpression et de dépression, perfuse les artères utérines et draine les veines utérines.
Vous devez donc privilégier les sports qui activent le système cardiovasculaire et qui sollicitent les muscles des jambes… Pour lutter contre un endomètre trop fin, l’essentiel est de bouger!
➢ Vitamine E et Oméga 3 dans les bonnes graisses
Les huiles vierges, les graines et les poissons gras sont bénéfiques pour leurs apports en :
– Vitamine E que l’on nomme tocophérol et tocotrienol :
La vitamine E joue un rôle important dans la fertilité car elle protège le corps de radicaux libres, elle accélère la circulation sanguine et elle possède un rôle antioxydant. Une carence en vitamine E chez la femme peut perturber les cycles menstruels et favoriser le risque de fausses couches.
Toutes les huiles de qualité (vierges) contiennent une grande quantité de vitamine E. Vous pouvez trouver de la vitamine E dans les bonnes huiles bio de germé de blé, de noisette, de lin, de chanvre, de noix et de colza. Deux cuillères à soupe d’huile sont nécessaires chaque jour.
– Oméga 3 :
Ils réduisent les inflammations et favorisent la fluidité du sang.
Pour votre apport en Oméga 3, régalez vous avec des poissons gras comme des sardines, des anchois, du maquereau ou du hareng deux fois par semaine au moins ! Ils ont également l’avantage d’apporter du fer nécessaire au bon développement de l’endomètre.
Remarque : la consommation de ces huiles doit toujours se faire crue (en assaisonnement), on ne cuit jamais ces huiles et on les conserve au réfrigérateur trois mois maximum.
➢ La douche écossaise
Pour continuer à améliorer la circulation sanguine et lymphatique ainsi que le retour veineux la douche écossaise est une alliée.
Cette pratique vise à faire de la « gymnastique » à vos vaisseaux en alternant une application locale de froid (vasoconstricteur) et de chaud (vasodilatateur). La douche écossaise permet de tonifier les vaisseaux et ainsi d’optimiser le retour veineux.
Pratiquez quotidiennement ce qui suit après la douche :
• Débout ou assise, appliquez un jet doux d’eau tiède sur les jambes de bas et haut 15 secondes en remontant jusqu’aux aines.
• Puis appliquez une eau fraiche avec un jet plus puissant, toujours de bas en haut pendant trente secondes.
• Alternez ainsi les deux procédés quatre à cinq fois puis terminez par une application d’eau fraiche.
➢ La phytothérapie au service d’un endomètre trop fin :
Vigilance : ne pas utiliser ces plantes durant les premiers mois de grossesse. En cas de traitement, demandez conseil à un aromathérapeute, un phytothérapeute ou un médecin.
Plantes à utiliser durant la première phase du cycle (10 jours à partir du premier jour des menstruations – Arrêt à l’ovulation).
Rappel sur la détoxication : il s’agit d’un processus naturel qui vise à éliminer les déchets (hormones, toxiques…) présents dans les organes émonctoires (qui traitent les déchets) comme le foie, la vésicule biliaire, les intestins, le colon ou les reins…
– Les déchets hydrosolubles sont facilement éliminés par les reins et la transpiration.
– Les déchets liposolubles doivent en premier lieu être traités par le foie afin de devenir à leur tour hydrosolubles.
Les déchets peuvent ensuite être éliminés selon leurs natures par la vésicule biliaire, les reins, la peau …
– Drainer les reins :
L’objectif est d’aider le corps à évacuer les déchets de l’organisme ainsi que les pollutions extérieures (alimentaires et environnementales). Drainer les reins c’est permettre aux reins, ainsi débarrassé de ses déchets, de fonctionner à nouveau de manière optimale.
– La tisane de pensée sauvage permet un nettoyage en douceur.
– La reine des près est également intéressante en tisane tout comme l’ortie.
– L’aubier de tilleul est la plante la plus puissant.
Vous pouvez également faire un mélange de ces trois plantes.
Bonne nouvelle, il existe des ampoules déjà prêtes à l’emploi en boutique bio et en pharmacie pour faciliter la mise en place du drainage. Si vous savez reconnaître les feuilles de pissenlit, elles sont un drainant très efficaces en salade ou même en jus.
– Détoxifier le foie et désengorger la vésicule biliaire :
Un mauvais retour veineux lié à un engorgement du foie crée une congestion vasculaire des organes du petit bassin. En conséquence l’utérus et les ovaires ne peuvent plus fonctionner de manière optimale.
Le foie produit la bile qui est à son tour stockée dans la vésicule biliaire. Les plantes cholérétiques (qui drainent la vésicule biliaire) permettent :
– De synthétiser de la bile par la stimulation des cellules du foie (hépatocytes).
– De protéger le foie grâce à la régénération des hépatocytes.
– D’expulser la bile de la vésicule biliaire.
Utilisez des décoctions d’artichaut, de romarin, de radis noir et de chardon marie (principe actif hépato protecteur nommé silymarine). Ces mélanges sont également disponibles sous forme d’ampoules en boutique.
Le jus de citron le matin à jeun dans une eau tiède est également bénéfique.
Deux cuillères à soupe d’huile d’olive avec quelques gouttes de jus de citron le matin à jeun activent la vidange de la vésicule biliaire.
– Augmenter la circulation sanguine :
Ces plantes sont utilisées, en tisanes et en décoction, individuellement ou mélangées pendant la première phase du cycle menstruel pour améliorer le retour veineux et lutter contre un endomètre trop fin.
Il existe la vigne rouge, le marronnier, la reine de près, le bouleau, le petit houx et l’hamamélis à raison de deux tasses par jours.
Vous pouvez également vous masser les jambes avec du macérât d’huile d’arnica. Exercez un massage énergique quotidien en remontant à l’intérieur et en descendant à l’extérieur de la jambe pendant cinq minutes de chaque cotés.
6 – Pour conclure
• Un endomètre trop fin dont l’épaisseur est inférieur à 7 mm et/ou un indice de perfusion des artères utérines supérieur à 3 est problématique le jour du déclenchement de l’ovulation ou au moment du transfert d’embryon.
• Si votre endomètre trop fin vous empêche de tomber enceinte, souvenez-vous que l’ostéopathie et la naturopathie sont des alliés de choix pour vous accompagner dans votre parcours de P.M.A / F.I.V afin de vous aider à épaissir l’endomètre.
Sources:
- Ph. Melki, écho-doppler vasculaire et viscéral édition Masson
- Collège national des gynécologues et des obstétriciens français, www.cngof.fr
- Echo doppler et réceptivité endométriale, www.lesjta.com
- F.H. Netter, M.D. Atlas d’anatomie humaine, Masson
Merci de partager cet article auprès des femmes qui souffrent d’infertilité a cause d’un endomètre trop fin.
Article rédigé le 28 juillet 2018 par François-Xavier CORNE (Ostéopathe D.O à Montpellier) en collaboration avec Nina Moureaux (Naturopathe à Montpellier) et Dr. Karim Belacel (médecin vasculaire à Montpellier).
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